Blog à quatre mains

Et oui, demain samedi à 14h, nous reprendrons l'avion pour rejoindre Jakarta. Notre vol de retour est prévu dimanche en début de soirée. Euh non, pas en cerf-volant hein (ici se déroule chaque année un festival de cerf-volant. On a craqué pour celui-ci ....)

Bon, assez ecrits de choses déplaisantes. Hier, je n'ai meme pas eu le temps de vous poster une bafouille ;-)

Nous avons profité de la plage, de notre piscine et au soir, nous nous sommes offerts un énorme plateau de la mer (langoustes, crabes, poisson frais, gambas, brochettes de thon, ....). Je vois d'ici votre tete .... Ben oui, j'ai mangé des crustacés. Ils sont tout frais ici donc pas de risque d'allergie aux colorants et autres conservateurs. C était bon mais loin de l'innoubliable saveur du crabe de Kampot (voir blog Cambodge 2008).

Ce matin, nous avons rejoint le nord de la plage pour aller voir la maison du peintre belge Adrien le Mayeur de Merpes. Un petit belge arrivé à Bali en 1932 (après avoir visité l'Europe, l'Inde, Tahiti,....), qui a épousé une jeune danseuse de 15 ans et s'est installé ici jusqu`à ce qu'un cancer le ramène en Belgique pour le soigner. Pas de chance, il est enterré à Ixelles. La petite danseuse est retournée à Bali et la demeure (bien garnie en pièces d'eouvres d'art locales) est devenue un musée. 

Alors, si la maison et surtout les oeuvres exposées sont une vraie désolation pour l'historien de l'art (n'importe quel restaurateur de peinture qui franchit la porte fait un infar : aucune mesure de conservation, température intenable,....) mais c'est quand meme sympa de voir des vues d'Ostende à 10 000 Km de la reine des plages!

Nous sommes ensuite rentrés en longeant la plage (une chouette petite digue qui longe la plage sur 5km).

Là, on se prépare à faire un plongeon dans la piscine... (euh non, ca c'est notre petit plongeur !)

Bon vendredi à tous !

Miss S.

 Comme vous le constatez, ce voyage arrive à sa fin et on a pas fait la moitié de ce que l'on avait prévu (comme d'habitude).

Donc, pas de dragon de Komodo (et du même coup, pas de petite île paradisiaque rien que pour nous), pas de passage sur Lombok ni sur Gili, pas de morts vivants sur Sulawesi.

Mais ce n'est pas grâve. D'un coté, ça nous a permis de passer plus de temps que prévu sur Java (l'Ijen n'était clairement pas au programme par exemple), d'avancer à un rythme des plus relax et de tout de même avoir un gout de Bali (les Indonesiens ne comprenaient pas très bien pourquoi on ne restait pas à Bali quand on leur expliquait notre programme au début du voyage).

Mais ce n'est que partie remise, les îles à l'est (ou au Nord) de Bali sont tout de même nettement moins touristiques que cette dernière, et vu que dans quelques années, Alix ne pourra plus s'absenter de l'école en plein mois d'octobre, il faut qu'on se laisse des destinations réalisables sans grosse foule durant les vacances scolaires.

Ce ne sont de toutes façons pas les destinations qui manquent: les îles ici à l'est, un petit retour au Guatemala et/ou Honduras (on a plus de Ron Zacapa), en Equateur, au Nagaland, en Ouzbékistan (et tout ces pays en "stan"), on sera probablement dans les premiers à retourner en Syrie, ils ne vont pas continuer indéfiniment, la Corée ("Gangnam Style", même ici ils connaissent), retourner en Scandinavie, et dans les Pays Baltes, louer un vieux roadster vert pour parcourir l'Ecosse, l'échanger contre un 4/4 pour traverser l'Atlas, un side car pour 'decouvrir le nord de l'Inde et revendre les trois pour réunir un budget suffisant pour l'Islande ou le Japon.

Ensuite, il faudra se plonger dans les profondeurs du continent africain, Malawi, Zambie, Erythrée ou Namibie, autant de nom à découvrir...

Il semblerait que ce blog a encore une longue vie devant lui, non?

Pour 2013, tout est déjà décidé (ou presque): un classique Moscou - Saint Petersbourg vers la fin de l'hiver/début printemps et le Myanmar/Birmanie pour octobre.

Sieste pour certaine(s), lecture pour d'autres en début d'après-midi puis une bonne balade et un premier essai du masque de plongée en mer pour Alix. Pas super concluant (elle respire pr la bouche et nous n'avons pas de tuba)... il nous reste deux jours pour l'entrainer ;-)

Si il nous reste un peu de courage, nous testerons un reto de poissons ce soir...

bonne fin de journée à tous !

Miss S.

Je sors à l'instant de 2h de spa, je ne résiste pas à vous confier les impressions très positives du moment...

J'avais réservé une heure de réflexologie et une heure de massage hier au détour d'une ruelle, pas très loin de la villa. Une australinenne qui en sortait m'avait vanté les mérites du lieu et du personnel très qualifié.

Je n'ai pas été décue : endroit très propre (meme et surtout les toilettes que je ne manque jamais de visiter, étaient nickel), décoré sobrement et avec gout, personnel très pro (incroyable petit bonhomme à la taille d'un nain de jardin, épais comme un capellini avec une force incroyable et une technique d'enfer),très calme, petite musique d'ambiance... et à un prix imbattable : 7 euros et 20 centimes pour 2h15 (on ne regarde pas sa montre ici) de pur plaisir. Et en plus, ils viennent vous chercher et vous ramènent à la villa gratos.

Bon, la réflexo, je suis pas convaincue qu'en massant un centimètre bien précis de plante de pied ca soigne ta nuque, ton estomac ou ton dos mais ca relaxe donc...

Idem pour le massage, je n'étais pas hyper rassurée de voir le type debout, en train de faire palper-rouler mon gras fessier mais je me suis super détendue... alors....

Bon pendant ce temps, mes amours ont batifolé dans notre jolie piscine. Là Alix dévore une rame de PEZ (et oui Nadia, meme ici, les fameuses pastilles ont du succès. Pour Alix, le distributeur avec la tete de Mickey bien sur).

A ce soir,
bonne journée à vous tous !

Miss S.

Voici l'adresse du spa au cas où : OMG Foot en Body Massage Jl Danau Tamblingam Gg Penjor 5 Sanur (0361)7473977

Bien le bonjour,

Nous avons quitté Sayan (environs d'Ubud- centre Bali) vers midi pour descendre vers le sud de l ile. Ce n'était pas trop prévu (on pensait pousser une pointe vers les iles Gili mais il ne nous reste pas assez de temps. il fallait reprendre l'avion, le bateau et surtout 15 jours de traitement anti-palludique pour 4jours sur place). Donc, finalement ce qui devait etre un saut de puce par Bali se transforme en une bonne semaine. 

Nous avons posé nos sacs à Sanur, une plage de sable clair (depuis notre arrivée en Indonésie, le ton était plutot au sable noir volcanique... un peu étrange quand on a ete nourrie au sable de Koksijde aan zee!). C'est assez touristique. Le sud de Bali est un peu pour les Australiens comme l'Espagne pour les Anglais (je discutais tantot avec une maman australienne qui etait subjuguée par l'appétit d'Alix - ses deux fils ne veulent rien manger - et je trouvais sa comparaison Bali-Costa del Sol assez juste. Il y a quand meme beucoup moins de gens ici. Il ne faut pas oublier que la saison est presque terminée. Et surtout, les australiens se donnent RDV en Asie, beaucoup moins chère que leur immense patrie. Hier, on a rencontré une luxembourgeoise expatriée 1an en Australie qui nous disait n'avoir rien visité dans son pays d'accueil mais avoir parcouru pratiquement toute l'Asie, tellement les vols étaient bon marchés). Donc au final ici, il y a pas mal de familles australiennes avec de jeunes enfants (les surfeurs ne se donnent pas RDV ici car il n'y a pas de vague, la zone est ceinturée par un récif coralien et c'est tant mieux !)

Alors, pour échapper au tourisme de masse, nous avons loué une villa en dehors du centre (si tu veux une chambre dans un mégahotel avec pseudo vue sur la plage, le prix est quasi le meme et tu te tapes la foule... très peu pour moi. J'assassine quelqu'un avant la fin de la journée) avec piscine privée, jacuzzi extérieur, douche in et out, plein de fenetres... un beau jardin... Je vous laisse admirer...

On a eu un bon prix vu la fin de saison et le fait que la ruelle d'accès soit en travaux (ils installent un système de drainage pour la saison des pluies). On s'en fiche, notre troncon est fini depuis belle lurette, le seul inconvénient est de marcher 15 mètres dans du sable. On a meme été "upgradé"dans une immense villa (3 chambres dont on a condamné deux mais on a quand meme un enorme espace, un salon, une cuisine, ...)

.... petite pause dans ma rédaction, je vous laisse, on vient de nous livrer le souper...

me voilà ... bien mangé, un plat de nouilles sautées aux légumes et au poulet. Assez basique mais copieux et pas cher (le petit déjeuner est prévu avec la villa mais il n'y a pas de resto pour le souper. Pas grave, il y a une liste interminable de livreurs et 0les resto sont a dix minutes de marche. Là on avait un peu la flegme apres la ballade en bord de mer en fin d'après-midi et la piscine de début de soirée (autant dire qu'Alix est aux anges dans SA piscine ! Hier, elle nous a sorti : "moi, je connais un autre mot en anglais, c'est "swimming pool".... bon ben jusque là, on parlait en anglais pour designer la dite piscine, faudra trouver un autre code ;-)

Il y a une bibliothèque à l'accueil pour Nico, une belle plage pour faire de chouettes chateaux (pas très à la mode ici) pour Alix (et SA piscine), pas mal de centres de spa et un intéressant musée d'art (un artiste belge expatrié et décédé ici il y a une soixantaine d'année. Pas trop mal coté, je vous en dirai plus après la visite) pour moi.... je pense que la fin de nos vacances vont etre placées sous le signe du repos et de la détente (pour une fois !).

Bonne fin de journée à vous (6 heure de moins qu'à Bali).

Bisous ensoleillés

Miss S.

Sandrine est tellement éblouie par sa nouvelle villa qu'elle en oublie de rraconter le début de notre journée.

Entre Ubud et Sanur, nous avons fait un saut dans une production de café pour voir la spécificité locale, le café de mangouste, le kopi luwak.
Pas question de faire rotir ces petites bêtes, elles jouent juste un rôle majeur dans la production d'un café rare.

Ces civettes se nourissent donc du café, choisissant les plus beaux fruits -soit disant- grâce à leur odorat supérieur.
Le grain de café étant le pépin de ce fruit, n'est pas digéré par la mangouste qui ne profite que de la pulpe du fruit mais ressort par les voies naturelles.

Bien que le grain ne soit pas digéré, les sucs gastriques entrainent une modification de certaines protéines, modifiant celles-ci et par là même les arômes de ce café (peu d'amertume par exemple).

Ensuite, on découvre le mode de torrefaction artisanal, pas dans un four rotatif comme par chez nous, mais à l'ancienne, sur le feu, le kopi luwak est moins torréfié que le café classique, et est plus brun que noir (aussi pour cela qu'il est moins amer).

Vu sa technique de préparation spécifique, ce café est l'un des plus cher du monde, de 500 à 1000 usd le kilo. (pour info, le plus cher est le café de putois vietnamien rejeté par les putois sauvage, à 6600 usd le kilo, ça fait cher la tasse!)
Il faut 7g pour une tasse, rien d'étonant à ce que l'on vous propose ce type de café par chez nous à 15-20 euro la tasse.

Le prix d'achat sur place est plus raisonnable (de l'ordre de 10 euro les 50g tout de même).
Et oui Fred, j'en ai acheté de quoi en boire une ou deux tasses un de ces soirs, tu es bien sur le bienvenu pour gouter (il y en aura pas pour tout le monde, désolé).

Avant achat, j'ai gouté bien sûr (on a eu droit à tout plein de dégustations de divers thés et café), et c'est vrai que les aromes du luwak semblent différents.

Cependant, les indonésiens ayant une façon bien à eux de faire du café (tu mets une cuillère de poudre dans le fond de la tasse et tu rajoutes de l'eau, basta, pas de filtre, pas de pression), ce n'était pas les conditions idéales.
Ca devrait être tout autre dans la machne à expresso.

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Alix, elle, a découvert toutes les étape de la fabrication du chocolat, du la fêve de cacao à la bouche.

Notre guide.

Pour être complet dans ces délices gastroentérologiques, sachez que le même processus existe avec le poiver, le poivre des oiseaux (ça change) est obtenu de la même façon, les volatiles absorbant le pericarpe et rejetant le noyau.

Jamais vu jamais gouté, mais je suis preneur bien sur. 

Pour ceux qui se demandent à quoi ressemble la "bete".... Entre un chat et une grosse fouine, ca bosse la nuit et ca n'aime pas trop d'etre dérangé ... au risque de bloquer son transit... dommage au prix de vente du caca (en parlant de ca, pas facile de faire gober à notre mistinguette que papa boit du café fait à partir de caca du gros chat ;-) Enfin, notre guide nous assuré que c'était un animal très propre. Voilà qui me rassure ... enfin, moi perso, je m'en fous, je ne bois jamais de café !

S.

Avant toutes choses, un grand merci à tous pour vos gentils commentaires/mails pour mon anniversaire.

Nous voilà entré dans le dernier tiers de notre périple.

Hier, nous avons visité les environs d'Ubud. Les locaux nous disent que les touristes sont partis (pleine saison en juillet /aout), tant mieux pour nous !

On a commencé par un des sites les plus anciens de Bali, le Gunung Kawi, à une vingtaine de km d'ici. Dix sanctuaires ont ete creusés dans la falaise (non, Nico ne s'est ps laissé tenter par la jupe; le port du sarong est juste obligatoire dans les lieux sacrés. Alix le porte d'ailleurs avec classe, cf ci-dessus ou juste la version "ceinture traditionnelle" sur la photo où elle se lave les mains!). Ca descend sec, escalier escarpé en plein soleil qui descend vers la rivière, mais quelle vue : des rizières en étage à perte de vue et des palmiers !

Puis, nous avons visité un temple hyper prisé par les locaux depuis le 10e siècle. Le principe est de faire la file dans un bassin (où grouille des poissons - meme sacrés, moi ca me dégoute !-) pour passer sous le jet d'eau bénie et magique. Impressionnant meme quand on regarde de loin! Petit clin d'oeil : les deux sites ont été inscrits sur la liste du Patrimoine Mondiale en meme temps que Bois-du-Luc, début juillet 2012.

Retour ensuite via Bedulu et la Goa Gajah, la grotte de l'éléphant (parce qu'il y a une statue de Ganesh dedans?). Selon la légende, creusée avec les ongles par un géant. On pourrait y croire vu les griffures sur les parois intérieures !

Meme pas peur du monstre, Alix est rentrée dans sa gueule sans sourciller !

Par contre, on doit se taper chaque bassin d'ablutions pour voir les poissons (des kois de compet ! monstrueusement gros. Par enndroit, ils ne savent pas nager par manque d'eau !

Pause de midi (a 16h) à Ubud, puis retour en crapahutant (on a finalement pris un taxi). Alors, il faut absolument que je vous écrire qu'Alix est INCREVABLE ! Elle a descendu toutes les marches du Gunung Kawi, puis remonté, s'est promenée dans les deux temples, monté, descendu des centaines de marches (elle veut monter sur tout ce qui est en hauteur pour faire de l'ëquilibre, merci les stages de cirque ;-), sauté, dansé, mangé une gigantesque assiette de poulet frit et elle avait encore plus de force que nous pour rentrer à la villa à pied ! Arrivé ici, elle a mangé une glace et puis encore de l'énergie pour aller à la piscine, on n'en revenait pas!

Il faut aussi que je vous dise que c'est une "grande fille" (elle insiste beaucoup sur la terminologie). On doit lui répeter tous les jours que nous sommes très fiers (pas un seul accident depuis notre départ de Belgique! On va revenir avec autant de lange-culotte qu'au départ !) NDLR pour les non initiés : on parle "propreté" là, désolée ce n'est pas frais mais pour Alix, c'est vraiment un sujet crucial :-) Quelle fierté de ne plus mettre de lange (on doit vraiment insister pour la nuit, vu tout ce qu'elle boit, au cas où... mais elle se retient jusqu'au matin. Meme moi, je ne sais pas faire une nuit sans me lever ;-) Je compte sur vous pour la féliciter à notre retour !

Le programme d'aujourd'hui était plus léger. Nous avons fait un tour dans la "foret des singes à Ubud. Une zone dense et fraiche peuplée de macaques à fourrure grise et longue queue, chapardeurs a mourir !. Alix était super contente mais quand meme pas trop à l'aise au début (ca hurle, ca se dispute et surtout ca saute partout y co;pris sur vous mais le petit couyp de stress n'a duré 10 minutes... :-)

Il y a aussi trois temples dans la zone. Un peu trash (tetes arrachées, madame mangeuse d'enfants, brrr !)

Bon allez, je vous laisse, Alix reclame un plongeon !

Elle vient de débouler en courant et en hurlant : "il y a un camarade dans ma chambre" ! traduction : '"il y a un gecko dans la chambre". Alix appelle ces sympatiques bestioles des "camarades" car dans le dessin animé, Raiponce a un caméléon (elle confond les deux) comme copain. 

Donc, depuis, on passe pour des communistes purs et durs qui endoctrinons notre fille à crier "camarade" à tout bout de champ ;-) Heureusement pas grand monde ici pour comprendre la langue de Molière (et tant mieux, encore un grand moment de honte cette après-midi quand Alix a demandé à une dame un peu ronde du bide si elle avait un bébé dans son ventre.... la dame a fait semblant de ne pas comprendre mais elle est quand meme partie 2 minutes apres l'incident !). Hum... nous avons fait semblant de n'avoir rien entendu ;-)

Allez, je file dans la piscine.

Ah oui, on a fait un achat. Un grand oiseau de paradis en bois. De retour à la villa, nous l'avons emballé dignement pour le retour (passage à la poste et par DHL pour avoir une idée du tarif... laisse tomber). J'en connais qui vont etre jaloux de ce beau volatile !

Bon lundi à tous

Miss S.

Salut à tous,

Comme chaque année, je vous invite à innonder notre blog de petits messages pour Nico. Il fete aujourd'hui son trente quatrième anniversaire!

Alix et Nico dorment encore comme des marmottes, je profite d'un beau soleil matinal avec vue sur un jardin plus que luxuriant (c'est fou ce que la végétation est dense par ici), au milieu d'oeuvres d'art, avec le clapotis de l'eau, croassements et piallements en tout genre... le paradis.

Aujourd'hui, on devrait rayonner autour d'Ubud. Selon Lonely Planet, la région est un paradis pour archéologues !

Excellent dimanche à vous tous,

Gros bisous

Miss S.

Comme expliqué hier soir, nous avons déposé nos sacs dans un superbe endroit, Gaya Villa (vous ne saviez pas que j'avais une tête à chapeau, moi non plus. Mais vu que ça tape assez fort, et qu'il est temps d'aller dire bonjour au coiffeur...).

Pas très loin du centre d'Ubud, deux ou trois km, ils proposent une navette gratuite pour se rendre dans le village.

Ici, à distance du centre, on peut profiter du calme de la campagne, entendre les grenouilles croasser et les geko gekotter (on l'a déjà dit, mais ces petits lézards crient vraiment "Ge-kooooo"super fort, soit).

Le jardin est magnifique. La piscine juste à coté de notre villa.

Parce qu'on a toute une villa pour nous, tout ce que vous voyez sur la photo, et vous ne voyez pas l'étage ni le bain en plein air à l'arrière.
Pour 66 euro TTC avec petit dej par nuit, c'est peut être un peu cher pour la région (quoi que les resorts exclusifs à plus de 500 la nuit semblent ne pas manquer) mais ça vaut largement la peine.

Après un très bon petit déjeuner (pour une fois, pas d'oeuf, ni de nouilles, ni de chips aux crevettes -si les kroepoek au petit dej, c'est classique ici), on est descendu à Ubud.

L'ambiance est forcément bien differente de Java, très peu de musulmans dans la région, beaucoup plus d'hindouiste.

Partout, dans chaque maison, à chaque coin de rue, un temple dédié à l'une ou l'autre manifestation divine. Et du même fait, plus de mosquée.

Alix ne se laisse pas impressionner par ces figurines plus ou moins monstrueuses et garde le sourire.
Même pas peur...

Encore une fois, beaucoup de couleur, beaucoup de soleil, c'est agréable.

Celui-ci ressemble furieusement à un de nos patients dont je tairai le nom.
Au moins jusqu'à mon retour. (de toutes façons, ça devrait lui faire plaisir d'être un dieu par ici, non?)

Après avoir déambulé dans quelques petits temples et pris quelques minutes pour se désaltérer, on s'est rendu dans la rue marchande, monkey forest street.

 

Alix a mis en avant ses talents de musicienne et Sandrine se renseigne sur le prix d'un conteneur pour ramener par chez nous tout ce qu'elle envisage d'acheter (20 pieds sur 8 sur 8,5, ça devrait suffire j'espère).



Elle n'a rien acheté aujour'hui, mais je sais que ce n'est que reculer pour mieux sauter.
Au moins, c'est assez agréable, pas mal de galerie d'art vendant des "antiques" de belle qualité (vieille de deux ans max, mais ça ne se voit pas) ou des oeuvres d'artistes contemporains locaux (on a peut-être trouvé une toile que l'on pourrait placer dans le hall à gauche pour remplir cette énorme mur vide, mais la question du comment transporter revient, même pas sur que ça rentre dans un conteneur, soit)

Avant de rentrer, on tombe sur un cours de danse pour les petites filles locales.
Elles ne sont pas toutes également douées, çamanque encore un peu de synchro, mais c'est déjà beaucoup mieux que tout ce que je sais faire, donc...

Et bien sur, toujours l'orchestre pour accompagner.

Bon weekend.

Hier, nous avons dnc quitté notre hôtel de Banyuwangi,le Ketapang Indah hotel, à l'extrême est de Java pour rejoindre Ubud.

Le plan était de prendre le ferry (2km de l'hôtel) pour ensuite prendre un bus vers Denpasar une fois à Bali et de là un bus ou taxi pour Ubud.

Le ferry pas de soucis, et pas cher, les 40 minutes de traversée ne reviennent qu`à 1,4 euro pour nous trois, pas cher.

Au moment de sortir du ferry et chercher la station de bus, un homme nous aborde pour nous proposer de nous prendre dans son véhicule pour rejoindre Denpasar. Quant au prix qu'il demande,zéro, nada, for free!

Vu comment je suis toujours suspicieux et peu habitué d'avoir du bol (ou le contraire peut- être), la personne ne question ayant une bonne tête, on accepte de suite.

On se présente, échange nos cartes de visite (important la carte de visite en Asie, ça permet toujours de bien commencer une rencontre), pour découvrir que notre chauffeur du jour (qui ne conduira que 3 km, son ami -ils étaient deux- prenant le volant ensuite) était en fait le directeur d'une boite important des produits animaliers d'Europe, complexe vitaminé, médicaments, nutriments et autres, un truc en form qui existe chez nous, vétérianire tout comme son co-pilote.

Il s'excuse rapidement de devoir faire un arrêt pour acheter du poulet spécial pour sa femme (à l'ail, pas de doute vu l'odeur qui nous a poursuivi tout le long du chemin) et nous avertit qu'il va faire un arrêt dans le village de sa famille pour une petite cérémonie, l'occasion de voir un peu le vrai Bali dit- il.

On a été servi, accueilli comme la famille chez des gens que l'on ne connait pas, on a gouté à plein de truc bizarre plus ou moins bon, rencontré plein de gens gentils et intéressant, bref, ça a duré une bonne heure trente (et on est reparti avec 2 kg de bouffe, honte à nous, mais impossible de dire non).

Une fois arrivé à Denpasat, il fait déjà nuit noire (pas loin de 19h, on a change de fuseau horaire en passant sur Bali), mais pas de problème notre hote du jour après un arrêt dans sa maison de Denpasar (il habite Bogor près de Jakarta, mais a une maison dans son village et une à Denpasar, pas trop grande parce que le m2 est cher dit-il pour les études de ses enfants, de 4 à 14, car il veut que ceux-ci bénéficient de l'enseignement balinais, Bogor étant fort musulman -docn enseignement différent, en tout cas pas correspondant à ses coutumes à lui, aucun jugement de valeur là dedans hein). Enfin soit, pas trop à plaindre je pense.

Toujorus est- il qu'une fois chez lui, alors que l'on pensait prendre le taxi pour rejoindre Ubud, il a refusé et a demandé à son chauffeur (j'imagine celui qui conduit ses enfants à l'école, on a tous un chauffeur, non?) de nous conduire jusqu'à notre hotel!

A nouveau, impossible de refuser.

On prend donc congé de notre bienfaiteur du jour pour découvrir notre logement pour ces trois prochains jours (au moins), le gaya villa.
Et beh, c'est superbe, fusion italo-balinaise (c'est ce qu'ils disent) avec un resto italo-balinais (délicieuse huile d'olive très fruitée et je suis super difficile là dessus, fettuccine frutti di mare, minestrone au délicat fumet, etc, etc...). En plus, il y a une gelateria !

Des photos ce soir peut- être.

Voilà rapidement quelques mots avant de reprendre la route.

Nous allons finalement faire un saut jusque Bali, qui est vraiment a un jet de pierre d'ici. Ca fait trois jours que l'ile nous nargue, nous ne pouvons pas faire sans aller jetter un oeil (pour tous les locaux : sacrilège pour un touriste de quitter l'Indonésie sans passer par Bali... on vous racontera...).

Sinon, tout va bien. Nous avons soufflé un peu hier (repos, balade sur la plage, promenade vers le village - pour déposer notre linge au lavoir- piscine, ....). Une longue route nous attend aujourd'hui : taxi - bus - bateau - bus avant de rejoindre les environs de Ubud.

Alix se porte bien, elle est vraiment facile et toujours contente (parfois, elle rale un peu car elle passerait bien la journée dans l'eau mais sans plus). Un vrai moulin à paroles, elle ne se tait pratiquement jamais de toute la journée (ca va etre beau le retour à l'école)

Bonne journée à tous, courage le We approche!

Bisous

Miss S.

Aujourd'hui, ayant plein de temps devant nous depuis que nous vons congédié notre chauffeur (il était très bien, très -voire trop- prudent, mais sa notion de prix fixé qui peuvent éventuellement être modifié n'était pas trop à mon goût. Donc on a stoppé plus tôt que prévu notre "collaboration"; tant mieux, ça nous laisse plus de temps ici) nous avons décidé de visiter le Kawah Ijen.

Sur la carte, c'est tout près de là où on loge, mais la réalité est "légèrement" différente. Il faut déjà dire que le cratère culmine à plus de 2500 mètres et nous logeons sur la plage. Enuite, l'état des routes laisse vraiment à désirer.

On commence par une petite ballade en jeep, en effet, impossible vu l'état de la route de se contenter d'une simple voiture.

Ensuite, un bon 800m à monter à travers la dense forêt parce que la route est en travaux et donc impraticable, on quitte donc la jeep pour en rejoindre une deuxième sur le tronçon de route à nouveau praticable.

En route, on rencontre nos premiers porteurs de soufre en train de vider leur précieuse marchandise (600 roupies du kg seulement, et ils portent entre 80 et 120kg par voyage, deux fois par jour, on y reviendra) du camion pour le transport vers l'usine (pour eux aussi la route est coupée)

Cette année, on (je) est équipé.
Ayant anticipé les chemins impraticables à la poussette et le peu de probabilité de voir Alix se taper plusieurs km de montée, on a commandé un piggyback rider, une sorte de barre sur laquelle elle se tient debout, confortable pour elle comme pour moi.
Trouvable à pas trop cher sur le net (bien moins que sur leurs site): http://piggybackrider.com/ 

Après un nouveau trajet en jeep, on nous dépose au pied du chemin menant au sommet du Kawah Ijen.
3km de bas en haut.

Au début, c'est large et relativement pas trop escarpé, tranquille, les porteurs descendent la clope au bec.

Certains sont sympas et profitent de la rencontre pour faire une petite pose. Ils sont tous prêts à poser contre quelques roupies, ou quelques OREO (vous savez combien je n'aime pas donner de lárgent pour une photo, donc les oreo c'était très bien, et ils ont besoin de sucre ces gens)

Un peu plus loin, la déclivité va en augmentant, on ne rigole plus.
Si vous passez par là, le pire passage est entre les borne 900 et 1900, ça monte vraiment, mais vraiment dur (surtout avec Alix sur le dos). Il y a des bornes tous les 100m, mais il vaut mieux pas les regarder, de peur de perdre le moral).

Eux descendent avec du soufre, moi je monte avec Alix, ça crée des liens, et en fait même rire certains. (mais bon, je ne ferais probablement pas le malin avec 80kg sur l'épaule, même en descente)

Après les deux premiers km, ça se corse encore un peu pendant 250 mètres, le restant étant un faux plats.
Pour l'info, on grimpe tout de même encore de près de 500m sur ce dernier km (et comme déjà dit, ce n'est pas la partie pire!).

On arrive enfin au bord du cratère.
Pour le moment, pas mal de brume, on entraperçoit à peine le lac en son fond.

Les signaux sont clairs, on est pas au bout de nos peines.

Et en effet, pour descendre au fond du cratère, la large piste poussiéreuse laisse place à un fin passage vertigineux composé de roches instables. C'est ici que l'on se rend vraiment compte de la difficulté du boulot de ces porteurs de souffre (pas que l'on en ait douté jusqu'ici hein). 

Dans le fond du cratère, derrière les solfatare, on voit se dessiner le lac acide, encore caché à cette heure par une brume épaisse.

Les techniques des porteurs sont diverses, la plupart portent deux charges réunies par un morceau de bois sur l'épaule, d'autres préfèrent tout emballer. La plupart font deux voyages distincts, d'autres font des aller et retour sur de plus petites distances, laissant leur charge en chemin pour venir la réupérer un peu plus tard.

Fameuse charge quand même, je parle du paquet, pas d'Alix (mais en fait c'est un vieux truc connu, le paquet est loin devant et parait bien plus gros. Ou pas.) 

Ca se dégage,  le lac se dévoile enfin. Un km de long sur 600m de large tout de même.

Sa couleur est due au mélange d'acide sulfurique, chlorhydrique et fluorhydrique qui le compose, sympa.
plus on descend dans le cratère, au plus il se dévoile.

Tout le long de sentier, on croise ces pauvres porteurs, on souffre pour eux, cette partie est clairement la plus difficile (le reste est en descente et beaucoup moins dangereux).

L'air lui est chargé des émanations des sulfatare et des évaporations du lac. On a préféré ne pas aller plus loin avec Alix, pas question de risquer ses pauvres muqueuses, on voit de toutes façons très bien de là où l'on est.

On voit tout de même mieux d'un peu plus bas. Mes poumons ayant fini leur développement, et rassuré par l'étonnante condition physique des porteurs, porté par un désir ardent de vous documenter la production de soufre, je n'ai pas pu ne pas descendre.

Et là en bas, c'est l'enfer.

Enfin, beaucoup moins que ce que je pensais.
La température est plus chaude bien sur, mais ce n'est pas un haut fourneau. Clairement, les émanations sont plus fortes, mais l'odeur n'est pas aussi désagréable que ce que je pensais.

Si le vent tourne et vous renvoie le nuage en pleine figure, là, d'accord, ça ne rigole pas, vous fermez les yeux (parce que ça pique) et vous retenez votre respiration en espérant que ça passe.

Ils ont bien fait ça. Pour faciliter la récolte du soufre, de long tuyaux ont été placé à la sortie des solfatares pour refroidir les minéraux en vue de les cristalliser.

Elles sont nombreuses, les minéraux de soufre refroidit se déposent un peu partout.

Parfois, les tuyaux sont raccordés à un vieux tonneau de brut.

Un composé orangé, mélange de souffre, d'acides divers se répend à même le sol, coulant vers le lac avant de se solidifier.

Les dépots de soufre ainsi créés seront ensuite cassé à la barre à mine ou à la pelle et remontés. 

Le lac au pied des solfatares.

C'est le lac acide le plus acide du monde.

pH de 0,2, probablement plus en cette saison.
Je me suis longtemps posé la question de l'effet de cette eau sur un corps.

J'ai un peu hésité, ne connissant pas la concentration réelle en acide et puis non, je me suis dit que ce n'était probablement pas une bonne idée.

L'eau est belle, mais à mon avis, mauvaise idée d'y faire un plongeon.

Si ce n'était pas si difficile d'accès, j'y retournerais bien avec un steak, juste pour essayer.

En tout cas, si vous avez un cadavre à faire disparaitre, il ne sera pas nécessaire de le lester beaucoup (par contre, dans la montée vous aurez tout le temps de regretter votre acte).

Une dernière vue sur les blocs de soufre avant de remonter, et c'est reparti pour rejoindre l'air libre. 

Alix a profité de mon absence pour se rendre compte que le gros rocher à ses coté'était du genre friable, elle a passé 30 minutes à y dessiner ave un cailloux. Peut-être que dans quelques millénaires des archéologues essaieront d'interpréter ses messages, allez savoir.

Un dernier regard sur le bord du cratère avant de quitter les lieux et on peut entamer notre descente.

Pour se faire payer, les porteurs doivent peser leur charge, un km plus bas que le cratère.