Bienvenue à OK Phansa
On ne pourra pas dire que seule Sandrine fait vivre notre blog...
Je profite de ce dimanche pluvieux pour poster le récit de 24h à Luang Prabang, ça date déjà de plus de quatre mois, mais ça reste encore assez frais dans ma mémoire pour l'instant.
Il est possible que certaines aient déjà été postées, mais tant pis, je vais pas refaire tout le blog.
Ce soir là, nous avons vraiment eu énormément de chance.
Arrivé la veille en début de nuit, notre hôte nous avait prévenu que la ville (enfin, une ville à la taille du Laos) était en ébullition, se préparant à fêter le "Bouk ok Phansa".
On avait pourtant bien préparé ce voyage, mais on ne savait pas que cette fête tombait à ce moment, faut dire que la date des célébrations changent ici avec la date des pleines lunes, ce n'est donc pas fixe.
Il nous explique (enfin disons qu'il essaie de nous expliquer, ça doit déjà pas être évident à expliquer dans sa langue maternelle, alors en anglais... Le principal on l'a compris après en se renseignant sur le net) que cette fête marque la fin du carême des moines; période où les moines restent dans leur temple respectif, pendant 3 mois (pas enfermé hein, parce que bon, j'en ai vu partout des moines, mais j'imagine qu'ils doivent rester dans un rayon). Elle marque aussi la fin de la saison des pluies.
Un "gang" de moines, ça fait peur hein...
A cette occasion, les moines reçoivent de nouvelles robes, chaque village, chaque temple construit un radeau qui sera lancé sur le fleuve illuminé le soir; aussi, toutes les maisons sont illuminées.
Partout, c'est l'effervescence, chacun travaille d'arrache pied pour que son bateau soit superbe, ils y mettent une vraie application, les temple sont décorés spécialement aussi, voire lavé, une fête se déroulant aussi dans l'enceinte de la plupart ce soir là.
Enfin soit, c'est vraiment une experience étrange... Mais inoubliable.
J'imagine que participer à ce genre de truc sans être du coin, ça doit donner la même impression que de participer au ramassage le dimanche gras du carnaval de Binche, on saisit pas tout mais il y a une vraie magie...
Bon, d'accord pas d'huitre ni de champagne (bien que par deux fois, je me suis tout de même trouvé forcé à boire un verre de LaoLao, surgit de nulle part, verre probablement utilisé par la moitié de la population d'ailleurs mais bon, au vu de la teneur en alcool du truc, ça devait être aussi stérile qu'une salle d'op).
Donc, après les préparatifs des jours qui précèdent, le soir venu, chaque temple, chaque village et autre apporte son bateau au Vat Sieng Thong, probablement le plus beau temple du Laos (dixit l'unesco).
Il fait noir, mais il y a des bougies, des feux d'artifices et du LaoLao pour éclairer tout ça.
Dans le temple, une cérémonie est en cours, si j'ai bien compris, c'est une cérémonie du pardon, pour effacer les fautes qui auraient pu être comises pendant le carême (pas sur de ce que j'avance, mais ça sonne bien...).
Dans la grande cour devant le temple, tout le monde s'est rassemblé, chaque char brille de mille feus.
Il semble que je sois le seul à penser que bougies, feux d'artifices, papier kraft et bois ne font pas bon ménage. Y a pas de pompiers ici, mais vu que le temple est toujours debout depuis des siècles, il faut croire qu'il y a un dieu pour eux.
Ensuite, les bateau sont jettés à l'eai, ainsi que d'inombrables petits montages en feuille de cocotiers avec des bougies et des offrandes diverses, le tout voguant au fil du Mékong.
Là, surprise, en mangeant un bout sur le bord du Mékong un peu plus tard, je me suis rendu compte que certains enfants (et adulte) étaient en train de récupérer les offrandes sur les montages échoués. Ca avainet l'air organisé, trois personnes sur la pirogue, une qui guide, l'autre qui regarde avec une lampe de poche et la troisième qui attrape les montages...
J'imagine que ça fait partie de la tradition aussi... Hum
Et tiens, prends toi ça...
Enfin voilà, c'est avec plaisir que je vous fais partager un peu de cette expérience, en espérant vous avoir fait voyager par ce dimanche pluvieux...
Nicolas