Blog à quatre mains

Nous sommes arrives hier en fin d apres midi a Pelling. C est un peu le bout du monde, il n y a pas grand chose (a part une vue d enfer) et encore moins d Internet. La, on vient de degoter le seul cyber cafe a des km a la ronde pour vous donner quelques nouvelles et voir ou nous allons deposer nos sacs la prochaine fois. Nico jette un oeil, on se tate sur un trajet en train de nuit ou un vol. On voit un peu avec les prix.

Sinon, le trajet d hier entre Gangtok et Pelling s est bien passe. Mais quelle route.... en fait souvent il n y a pas de route (corruption des controlleur qui assurent que la route est Ok et gardent la dotation attribuee, selon notre chauffeur). 6h pour 140 km, c est pire que la sncb ! C est aussi super effrayant de voir que deux voitures devant la noetre a valse dans le ravin... enfin, ca n a pas trop terturbe notre chauffeur!

Nous avons depose nos sacs dans une pension "ecologique". Je ne pense pas qu ils soient si ecologique que ca mais en tout cas, ils produisent tout ce qu on mange (chouette jardin devant la pension, vaches, cochons, poules,...). C est tout bio, m'dame ! En fait on est en contrebas de Pelling mais j 'a i oublie le nom du bled (environ 2 petits km de pleine pente jusque Upper Pelling).

On s est leve tres tot pour vois le panorama (mon Dieu que les montagnes sont belles), les sommets enneiges s offrent plus longtemps a la vue ici, moins vite de la brume pour cacher le toit du monde. Petit dej maison puis on est parti a la decouverte du coin. On est de nouveau super bien marche, surtout qu evidememnt rien n est plat.

On a visite un magnifique monastere ou j ai appris aux petits moines a faire des bateaux en papier. Puis on a beaucoup grimpe jusqu a l ancien palais royal puis sur la route de retour jusque Pelling, on  s est arrete dans une echoppe qui vend du pain et des petits gateaux faits par les eleves de l ecole d en face. Tous les benef vont aux 200 enfants qui suivent les cours (souvent orphelins ou trop pauvres pour se payer l ecole). Puis on a grimpe jusque l ecole ou Alix a pu jouer avec les plus petits. Nico a organise des courses de poussette et moi, j ai improvise une lecon sur le cri des animaux. Super souvenir !

La Alix se fait faire des dessins par le patron du cyber cafe et sa copine lui file des caramels tout collants, BRAVO !

Sinon, pour les inquiets, la choupette pete la forme. Elle est partout chez elle.

Bon, voila, Nico regarde, demain, on devrait bouger vers Yuksom. Je ne sais pas si on aura du net mais on fait un max pour garder le contact.

Gros bisous de nous trois

Miss S.

Bien le bonsoir.

C'est encore moi, Sandrine ayant déjà sombré dans les bras de Morphée; c'est pourtant pas comme si on ne dormait pas assez, mais bon, on va mettre ça sur le manque de condition physique, hum.

Alors, pour ce deuxième jour à Gangtok, de nouveau un programme bien rempli: lever pour être au petit dej vers 9h10, le temps de discuter avec les autres clients (en fait toujours le même couple, des américains de Floride, qui sont ici depuis notre arrivée et restent une bonne quinzaine de jour. Une histoire compliquée: dans la (fin de la) cinquantaine, ils ont adopté en 2009 (?) un jeune bouthanais rencontré lors d'un voyage au Bouthan où ils faisaient du volontariat), il est presque 11h quand on quitte l'hotel (Alix joue avec deux jeunes filles 10 et 6 ans qui sont relativement inquiète de son énergie).

L'histoire de ce couple est assez longue, donc, je mets quelques photos pour agrémenter...

Ému par ce petit bout d'homme (son père mort, rejeté par sa mère pour je ne sais plus quelle raison, élevé quelques mois par sa grand mère qui a fini par l'abandonner dans un monastère...), ils ont décidé de l'adopter.

Au lieu de le ramener aux USA, ils l'ont inscrit dans une école privée ici pas loin de Gangtok, premièrement car le petit apprécie la vie "monastique"(les guillemets ont toute leur importance) et surtout car ils présentaient qu'arracher ce jeune garçon à ses montagnes pour le catapulter en Floride aurait rapidement posé pas ma lde soucis.

Sandrine a un peu été choquée au début "ça vaut bien la peine de l'adopter si c'est pour le laisser ici" mais au final, il semble évoluer très bien (en 2 ans, il a fait d'énormes progrès). Sauf son genou, il a un Osgood Shlater (la tête de la dame quand j'ai posé mon diagnostic après sa description en 3 mots ;-)  le petit grandit un peu trop vite. Et vu qu'il est pas du genre à rester sans bouger, ça promet...
De toutes façons, ne pas faire d'effort ici, à moins d'avoir une chaise à porteur... 

Pendant ses vacances (en hiver, parce que bon, fait trop froid, l'école est fermée) ils parcourent le monde, le reste du temps, ils essaient de venir le plus souvent possible, sinon restent en contact via le net. C'est assez étonnant comment ils peuvent s'adapter à la vie moderne à cet âge; sur une photo il est en petit moine sans électricité ni eau courante, quelques semaines plus tard, on le voit sur le bord d'une piscine à Bangkok, allongé sur son transat, un ipad à la main.

Pour le moment, ils s'attellent à trier la bibliothèque de l'école (ils ont 1200 livres non triés qu'ils doivent classer par degré, genre 4-6 ans, 6-8, 10-12, etc...). Ils doivent rechercher chaque titre sur le net et trouver pour quelle année ils conviennent. Travail de titan, mais ils y mettent tout leur coeur.

Je pense que quand il aura fini son cursus ici (à 12 ans?), ils vont le ramener aux USA (l'école où il se trouve est anglophone). Ça peut se discuter, mais ce passage progressif sur quelques années est probableent une bonne chose, on évite de le déraciner et lui laisse le temps de s'adapter

Des gens très intéressants en tout cas.

Bon, soit, et nous dans tout ça. Désolé d'être si long, mais j'ai du temps à tuer, mes beoins en sommeil sont légèrement inférieurs à ceux de mes deux marmottes ;-)

Nous avons pris aujourd'hui un taxi pour rejoindre Rumtek, à un jet de javelot de notre hotel, de l'autre coté de la vallée, autrement dit à 24km de route ou encore 50 minute de voiture.

Il s'agit du plus grand monastère de l'Himalaya oriental (Sikkim, Bouthan, Assam et Arunashal Pradesh).

C'est bien un militaire qui garde l'entrée.
Ça parait étrange, mais une controverse court depuis près d'une dizaine d'année au sujet du 17ème Karmapa (Le Karmapa (en sanskrit « la manifestation de l'activité de tous les Bouddhas ») est le titre du chef de l'école Karma Kagyu du Tibet, et l'une des quatre écoles majeures du bouddhisme tibétain. Merci wikipedia).

Le 16ème est mort en 1981, les moines se sont donc mis en recherche du successeur. Et ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord. http://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_Karmapa

Une histoire d'interprétation d'un poème sensé permettre l'identification du karmapa. Enfin soit, c'est compliqué, les partisans d'un parti ont chassé du monastère ceux de l'autre, il y a eu plusieurs echauffourées, ce qui fait que maintenant l'armée veille au grain. 

Le monastère est très beau, très calme, loin de l'agitation.

Pas beaucoup d'activité, mais nous sommes dimanche.

Comme toujours, de splendides panoramas, et une végétation assez fleurie. C'est superbe. 

De retour sur Gangtok, on fait un détour au Chorten de Do Drul, puis à l'institut de thibétologie Namgyal, sorte de musée sur le Tibet avec de nombreuses statues, icones, thangkha et tapisseries. Outer le musée, c'est surtout un centre d'étude des traditions du Tibet.

Notre séjour sur Gangtok se termine, demain nous reprenons la route pour l'ouest du Sikkim.

On avait prévu d'aller à Pelling, mais n'ayant pas de 'reservation ni même d'idée sur l'endroit où loger, le proprietaire de notre guesthouse nous a conseillé un logement dans un village voisin de Pelling, Chumbung, qui serait beaucoup plus calme (comprendre moins de trafic) tout en offrant une vue imprenable sur le Kangchenjunga (3ème plus haut pic du monde, 8586m).

Aucune idée si on aura un accès internet par contre, ne vous étonnez pas trop si vous ne recevez pas de nouvelles demain. Au pire, dans 48 vire 72h, hum...

Chumbung n'est pas trop loin, un peu moins de 120km.
Entre 4 et 5h de route quoi, si tout va bien.

A plus tard... 

Ce matin, nous avons été réveillé de très bonne heure par un relativement discret tambourrinement sur la porte de notre chambre. J'avais eu la bonne idée de demander au préposé à la réception de nous réveiller si le temps était clair, dire de pouvoir enfin profiter de la vue sur les montagnes (quelques heures à peine après le lever du soleil, l'air devient trop chargé et il est alors impossible de les voir).

Un peu avant 6h, ça n'a pas manqué, il est venu nous réveiller. Pas grâve, on s'est recouché après.

Bon, d'accord, la photo n'est pas très parlante, elle sera beaucoup mieux après un passage sous lightroom ou photoshop, faites moi confiance, mais d'ici là faudra vous en contenter.

En tout cas, Alix était bien contente de voir l'himayaya.

Après la fin de notre nuit et un bon petit dej (on ne vous a pas dit, mais hier, on a eu un repas succulent préparé par les thibétains qui tiennent notre guesthouse. Un peu fort cher -400 roupies/pers, d'accord, ça ne fait que 6 euro, mais pour la région, ça fait cher; m'enfin, j'imagine que pour un trois services + thé, c'est sensé être tout à fait raisonnable quand même, hum), on est parti à l'ascension de la ville (même combat que tous les lieux visités pour l'instant, la ville est construite sur une crète et ça monte ou descend très fort de partout).

C'est beaucoup plus propre qu'au Bengale occidental, faut dire que le quidam qui jetterai divers déchets risque 5000 roupies d'amende et/ou 6 mois de prison (pour le gros déchets j'imagine) come le rappelle moultes panneaux. Il fait aussi beaucoup plus calme, les taxi roulent moins vite et claxonent beaucoup moins; la différence est frappante, l'athmosphère est bien plus détendue.

Et il y a même un pietonnier (une rue, mais bon)

De chaque coté, toujours des vues sympas.

Pas mal de jeunes sont fans de foot, on a même vu une photo de Beckam dans un des monastères.
Normal donc qu'ils aient leurs terrains de foot (j'en ai vu au moins deux, rien que sur Gangtok). Vu la topographie du terrain,ça n'a pas du être évident, j'ose à peine imaginer l'ampleur des terrassements...

En chemin, visite d'une expo de fleurs permanente, avec de nombreuses orchidées et apparentées.
AU milieu des dizaines d'espèces, on en a trouvé une un peu bizarre avec des poils dessus. Ils vendent des bulbes a la sortie et diverses semences, mais malheureusement, celle-là, ils ne l'avaient pas; non non non monsieur, n'insistez pas, vous n'aurez pas celle-là, prenez plutôt un peu de nos blanches ou de nos rouges, soyez raisonnable...  Boarf.

Ensuite, nous sommes monté au monastère d'Enchey que nous avions déjà vu dans le documentaire sur Alexandra David-Néel Alexandra David-Néel : du Sikkim au Tibet interdit sa secrétaire particulière y ayant rapporté il y a peu une statue de Bouddha "prétée"à David-Néel.

L'air de rien, on se cultive avant de partir, le documentaire est dispo sur le net, faite une recherche sur le titre sur google, vous verrez le monastère, le train, et les divers paysages que l'on a rencontré.

Alix elle, elle s'en fout, du moment qu'elle peut continuer à faire touner ses moulins à prières...

Partout, ces drapeaux colorés qui semblent ne plus vouloir nous quitter depuis quelques voyages.

De jeunes apprentis croisés en chemin, Handy et Kahrmah (ça se prononce comme je l'écris).

Quand je vous dis qu'Alix et les moulins, c'est une longue histoire.

Pour terminer la journée, un petit tour par le marche couvert local, fruit, légumes, vêtements, fromages sêchés, peau de vache marinée à mastiquer...

Finalement, on va encore manger au Natuk House, c'est plus sur...

Ce matin, nous avons quitté Darjeeling pour Gangtok, capitale du Sikkim.

On avait négocié la veille une jeep pour nous conduire; pas trop mal négocié, 2000 roupies, sachant que la même jeep coute 180/personne en shared (le chauffeur et 10 à 12 passagers, ça commence à faire beaucoup dans une Mahindra).

On avait prévu de partir vers 10h, mais le chauffeur a postposé pour cause d'embouteillage important, durant la nuit plusieurs magasins ont pris feu non loin de l'hotel, ça a fait pas mal d'agitation et de traffic.

Vers 11h20, on prend place dans notre nouveau carosse, pour normalement 4h de route (pour seulement moins de 100km).

Denombreux travaux sont en cours rendant le parcours encore plus difficile. Il semble que les dégats causé par le gros tremblement de terre de l'année passée ne soient pas encore tout à fait effacé.

 Sur la route, on traverse de nombreux villages, et entre trois nids de poule, de somptueux panoramas s'offrent à nous.
De temps en temps, on traverse un épais banc de brouillard qui semble indéfiniment occuper une certaine altitude (j'ai une video que je posterai si l'occasion se présente, c'est impressionnant, mais croyez pas que les gens vont allumer leurs phares pour autant)... 

Un petit arrêt en bord de route. 

 Alix en profite pour manger un morceau d'orange (aux les esprits mal tournés qui trouvent que son quartier d'orange ressemble étrangement à un chipito, je réponderai que les chipitos de par ici n'ont pas tout à fait le même gout que par chez nous, beaucoup plus relevé; par contre, ils ont conservé l'ancienne recette, celle qui rend les doigts oranges). 

 Enfin, on se rapproche de la frontière entre le bengal occidental et le sikkim, il n'y a plus qu'à redescendre jusqu'à la rivière, la traverser et remonter tout ce que l'on vient de péniblement descendre (le frein moteur est loin d'être suffisant pour nosu ralentir, même en première).

On roule à gauche en Inde, enfin, on roule où il y a de la place surtout, et aucun problème pour dépasser, même si au premier abord, il semble qu'il n'y a même pas assez de place pour se croiser...

Quelques imprévus (du genre un rouleau compresseur en train de refaire la route tombant en panne justement sur la seule zone ressemblant un minimum à un chemin carrossable que l'on était sensé emprunter) ralongent le temps initialement prévu. Au final, le trajet aura duré un peu plus de 5h15.

Heureusement, Alix aura été particulièrement calme durant tout le trajet, on a vraiment pas à se plaindre...

A Gangtok, on a trouvé refuge dans un très chouette hotel, le Natuk House, tenu par une famille tibétaine qui nous a préparé un somptueux souper. 

Très belle chambre et avec un peu de chance, vue sur l'himalaya demain matin (après ça se couvre vite).

Bonjour a tous,

Le clavier me revient aujourd'hui pour vous poster les petites nouvelles du jour. Je vous previens tout de suite, je serai moins complete que ma tendre moitié. Il est 20h45 et je suis CREVEE !

Au programme du jour, ballade dans la partie basse de Daarjeling, autour de la gare et de son fameux train ancestral. Ce train est aussi célèbre que le thé local. La vie de la ville est rythmée par la vapeur et les arrivées et départ de ce train d'operette!

 En contrebas de la gare, une réplique d'un temple hindous de Katmandu. C est kitsh et coloré. Alix aime bien les vaches. Pas facile de lui faire comprendre quón ne peut pas grimper dessus. Entre la maison de Bouddha et celle de Jésus, si on rajoute Shiva et Parvati, elle en perd son latin !

 On change de registre et on part á la découverte des monastères bouddhistes thibétains qui se trouve entre Daarjeling et Ghum. Quatre immenses ensembles sur une dizaine de km. On dirait que les temples risquent d'etre plus remplis aue nos églises ! 

Alix s'entraine au maniement du moulin á prières géant...

 Ces monastères accueillent des dizaines de petits bonzes qui y suivent des cours. Nous arrivons au moment de la récréation. Alix aimerait bien se meler á la joyeuse bande mais elle n'ose pas. Quand, en partant, on lui demande pourquoi elle n'a pas été jouer avec les petits garcons, elle lance : "j'ai peur, ils sont tous déguisés !"

 Le plus grand bouddhas du Bengale

 et un jeune moine qui nous accueille au café du monastère. Pas cher le café à 6 francs belges ! et en plus, il est bon !

Quand on vous dit que le train est partout. Pourtant, il ne passe que 2 fois par jour dans chaque sens. Ce qui est comique, c'est que le train reste l'attraction de la journée meme pour les locaux. Chacun sort ou arrete son activité pour le regarder passer. De toutes facons, il fait tellement de bruit et il dégage tellement de poussière/fumée qu'on ne peut pas le rater. Après son passage, nous étions couverts de poussières de charbon! 

 Nous quittons la route pour rejoindre yiga choling gompa, un monastère installé depuis 150 ans, c'est vieux mais splendide. Avec la brume, ca ajoute une atmosphère particulière.

 Plus de 300 petits garcons vivent à Druk Sangak. Le monastère est gigantesque, très coloré et domine la vallée juste avant de rentrer dans Daarjeling.

Scene cocasse : des petites vieilles complètement impotentes sont installées sur des coussins devant les moulins á prières. Pour leur faciliter la tache, on leur a installé un système de traction pour qu'elle puisse les faire tourner sans relache. Voilà peut etre une idée d'atelier occupationnel pour nos maisons de repos. Au moins on se ferait un petit stock de prières pour les temps difficile !

 Une fois de plus, Alix est l'attraction !

De retour á Daarjeling, nous reprenons nos jambes à notre cou pour grimper jusqu'à Observatory Hill, une colline sacrée en plein centre où les locaux vénèrent une forme violente de Shiva. Full pélerins et forets de drapeaux de prières. 

rite sacré oblige : faire sonner les trois cloches avant de passer le portail. Attention aux singes chapardeurs. Un petit malin a essayé de me piquer mon GSM ! J'étais pas fier, ils sont énormes et ont des dents monstrueuses !

 Ben voilà...

Demain, nous reprenons la route et nous quitterons le Bengale pour entrer au Sikkim, direction Gangtok. Vu l'état des routes et la circulation puisquíl n'y a quúne seule route, ca va nous prendre quelques heures mais bon, c'est ca ussi l'aventure, non !

Je vous laisse, Alix a demandé d'elle-meme pour aller se coucher á 20h40, elle ronfle depuis 20h42 ! Je me serai bien couchée en meme temps mais je ne voulais pas vous laisser sans nouvelle. Nous attendons vos petits commentaires avec impatiences, vous etes bien taiseux !

J éspère que nous aurons de nouveau une connection demain. Celle-ci est un peu capriceuse (mais bon, ici, les coupures d' électricité sont tellement courante que plus personne ne réagit quand tout s'éteint).

Bonne fin de journée à tous,

Derniers bisous fleurant le "champagne des thés" (c'est le surnom du Daarjeling. Moi, j'ai gouté le 'Queen of the Hills" first flush à Kurseong. Parait que c'est le meilleur du moment. Oui, bon... comme je n'aime que la tisane, je ne suis pas un bon cobaye. Nico en a bu plusieurs fois ici, pas mal...).

Miss S.

Bonjour a tous,

Le clavier me revient aujourd'hui pour vous poster les petites nouvelles du jour. Je vous previens tout de suite, je serai moins complete que ma tendre moitié. Il est 20h45 et je suis CREVEE !

Au programme du jour, ballade dans la partie basse de Daarjeling, autour de la gare et de son fameux train ancestral. Ce train est aussi célèbre que le thé local. La vie de la ville est rythmée par la vapeur et les arrivées et départ de ce train d'operette!

 En contrebas de la gare, une réplique d'un temple hindous de Katmandu. C est kitsh et coloré. Alix aime bien les vaches. Pas facile de lui faire comprendre quón ne peut pas grimper dessus. Entre la maison de Bouddha et celle de Jésus, si on rajoute Shiva et Parvati, elle en perd son latin !

 On change de registre et on part á la découverte des monastères bouddhistes thibétains qui se trouve entre Daarjeling et Ghum. Quatre immenses ensembles sur une dizaine de km. On dirait que les temples risquent d'etre plus remplis aue nos églises ! 

Alix s'entraine au maniement du moulin á prières géant...

 Ces monastères accueillent des dizaines de petits bonzes qui y suivent des cours. Nous arrivons au moment de la récréation. Alix aimerait bien se meler á la joyeuse bande mais elle n'ose pas. Quand, en partant, on lui demande pourquoi elle n'a pas été jouer avec les petits garcons, elle lance : "j'ai peur, ils sont tous déguisés !"

 Le plus grand bouddhas du Bengale

Quand on vous dit que le train est partout. Pourtant, il ne passe que 2 fois par jour dans chaque sens. Ce qui est comique, c'est que le train reste l'attraction de la journée meme pour les locaux. Chacun sort ou arrete son activité pour le regarder passer. De toutes facons, il fait tellement de bruit et il dégage tellement de poussière/fumée qón ne peut pas le rater. Après son passage, nous étions couverts de poussière de charbon! 

 Nous quittons la route pour rejoindre yiga choling gompa, un monastère installé depuis 150 ans, c'est vieux mais splendide.

 Plus de 300 petits garcons vivent à Druk Sangak. Le monqstère est gigantesque, très coloré et domine la vallée juste avant de rentrer dans Daarjeling

De retour á Daarjeling, nous reprenons nos jambes à notre cou pour grimper jusqu'à Observatory Hill, une colline sacrée en plein centre où les locaux vénèrent une forme violente de Shiva. Full pélerins et forets de drapeux de prières. 

rite sacré oblige : faire sonner les trois cloches avant de passer le portail. Attention aux singes chapardeurs. Un petit malin a essayé de me piquer mon GSM !

Nous avons donc passé notre première journée à Darjeeling.

La ville se situe sur une crète, offrant de belles vues d'un coté comme de l'autre.
Par contre, inconvénient majeur, dès que l'on quitte le centre de quelques mètres, ça descent très très fort, et il faut donc remonter au retour. La visite dela ville est donc très physique, plusiseurs centaines de mètre de dénivelé, vérifiez sur google map si vous doutez. 

La météo est clémente, comprenez pas trop chaud, une grosse vingtaine de degré, on peut donc rejoindre à notre aise le zoo, sensé être réputé, au plus grand plaisir d'Alix.

Le zoo est très sympa, trois parties: les ours et les ruminants.

Les faisans, et il y en a une floppée: des lophohores -ici ils appelent ça "Monal" (ça a tout de même de la gueule, je le redis, un couple de lophophore et un de grand tétras et il n'en faut pas plus... hum), des tragopans (satyre et temminck), des Lady Amerst, doré, argenté et autres chinquis et toute une série d'autres déjà vu mais dont je ne me souviens pas le nom.

Je propose donc que Phoenix organise un voyage d'étude par là bas, dire d'être reçu par le directeur du parc et pouvoir aller dans la partie interdite au visiteur qui semble s'approcher bien plus près du fameux tigre du Bengale.

Difficile de se rendre compte en photo de la taille de l'animal, les mâles font parfois plus de 3m pour plus de 250kg, et c'est vraiment imposant.

Si le léopard ressemble à un bon gros chat (très gros chat, d'accord), le tigre est vraiment dans une catégorie à part, j'étais tenté par un petit safari dans le Bengale dans l'espoir d'en voir un, ben finalement, on s'en passera.

Même pas peur mais quand même, et je ne vous parle pas de son cri MMmmrrraaauuuuuuuummmmm.

Le léopard a coté, un chaton.

M'enfin, au moins Alix sait maintenant faire la différence entre le tig' et le leopawd. Le tigre a des lignes sur son dos, le léopard des ronds. La panthère est un léopard noir, bien sur, on voit moins bien les ronds du coup.

A l'intérieur du zoo se trouve l'Himalayan Mountain Institute, mi centre d'entrainement pour escalader l éverest, mi musée en mémoire des expéditions qui se sont lancées à l'assaut du géant.

Pas de photo du musée, c'est interdit, juste la photo du premier à avoir dompté le plus haut sommet du monde, Tenzing Norgay, sherpa de sir Edmund Hillary (en général, c'est plutôt lui qu'on retient). 

Notons qu'il n'est pas certain que Hillary n'ait pas été précédé par d'autres alpinistes disparus (il ne s'agit pas que de monter, faut redescendre pour dire à tous que l'on a réussi). Il y a une dizaine d'année, on a retrouvé le cadavre deGeorge Mallory, disparu 75 ans plus tôt, alors qu'il a été aperçu pour la dernière fois à 8600m avec son équipier. Plusieurs expédiditons ont été menée pour retrouver leur appareils photos (dire de savoir s'ils ont réussi), mais sans succès.

Une jolie histoire en tout cas, plus de lecture ici: http://en.wikipedia.org/wiki/George_Mallory

En parlant de ses premières expéditions, y a pas à dire, les alpinistes d'aujourd'hui, ce n'est plus ce que c'était (je vais pas dire "c'est des tapettes!" mais quand même. Quand on voit que les premiers sont arrivés au delà de 8600m, sans oxygène, juste couvert d'une petite laine et avec du matériel pesant des tonnes ( j'exagère pas, le musée était assez instructif à ce sujet), comparé au matos utilisé aujourd'hui, ça n'a rien à voir. M'enfin.

En remontant du zoo, on passe devant Saint Andrew, à peine fini de monter, on redescent déj`pour aller visiter un monastère en contre bas.

Ensuite, promenade dans les ruelles pour voir à la lueur du jour à quoi ressemble les étals de nourriture qui étaient hier plongés dans l'obscurité. Madame me fait savoir qu'il est hors de question de toucher à ce qu'elle a vu, on aurait du acheter à l'aveugle hier, si ça tombe, c'est très bon...

Sur ce...

Comme prévu, nous nous sommes rendu cet après midi à la gare de Kurseong pour prendre le toy train jusque Darjeeling.

Pas de locomotive à vapeur pour nous, mais une bonne vieille diesel, les loco vapeur se limitant à la dernière partie du trajet, les 8 derniers km, elles ne peuvent probablement pas assurer bq plus vu leur état (faut dire que ça monte tout le long). 

Le train n'est pas très large. Une rangée de deux sièges et une de un siège, le tout séparé d'un passage de 35cm max.

Arrivé un peu trop tôt (presque une heure trop tôt, ne sachant pas si on allait trouver facilement un taxi pour nous monter), Alix a tout le temps de prendre possession du train déjà en gare et de commencer son show. 

Ca ne manque pas, dix minutes plus tard, elle est au centre des attentions de tous.
Et oui, c'est un sticker d'une pomme sur son front, elle aime bien se coller des autocollants, rien à y faire...

Le train se met en route.
32km de montée
7481 coup de corne de brume. C'est mieux comme cela, le train zigzaguant sur la route, la coupant sans arrêt alors qu'il n'y a pas de passage à niveau, mieux vaut prévenir de sa présence. Et de toutes façons, les coups de claxon à répétition, c'est culturel ici... 

Les paysages en bord de voie sont superbes.

Mais plus on monte, au plus la visibilite diminue, et rapidement, on ne voit plus à 20m. 

Heureusement, lors de la descente vers Darjeeling, cette brume se dissipera quelque peu.
 

Pas de quoi déranger Alix qui pique un somme pour être en forme une fois arrivée.

Un petit arrêt en gare pour voir le train à vapeur qui va tenter de nous suivre sur les 8 derniers km qui nous sépare de Darjeeling.

Enfin, après 3 jours de voyage, nous trouvons une connection internet digne de ce nom pour vous poster quelques photos du voyage. Aorès tout, j'imagine que c'est ce qui intéresse la plupart des gens qui attérissent sur notre blog.

Alors, par quoi commencer?

On va faire l'impasse sur le trajet jusqu'ici (rien de terrible en soit, un peu long, mais confortable dans l'ensemble, juste Alix débordant d'une énergie incroyable, difficile de piquer un somme donc, sinon, c'était pas si dur).

Donc nous avons passé nos deux premières nuits au Cochrane Place (http://www.imperialchai.com/). Sandrine parle d'une pension, je pense qu'elle devrait revoir son référentiel, c'est bien plus que ça, clairement un hotel de charme à l'athmosphère d'un autre temps, on conseille à 100% si vous passez par là.

Un bout de la chambre, l'escalier monte dans la deuxième partie. On a eu un upgrade gratuit, on ne s'est pas plaint.

Kurseong se limite à une route principale arpentée par moultes jeeps indiennes (genre land rover Daktari mais produit blanc) bordée soit de précipices soit de plantation de thé.

La vue est loin d'être désagréable, vous le constaterez.

Rapidement on a quitté la route principale pour se perdre dans les plantations, ça tombe bien, le soleil brille (on a eu un peu peur le premier soir, brouillard +++, vent et fraicheur, mais ça n'a pas duré.)

Heureusement, notre bonne vieille quinny zapp nous suit toujours sans broncher (on gagne 10euro à chaque fois qu'on en parle sur le blog -blague à part, c'était un bon achat, elle commence à montrer quelques signes de faiblesse, mais elle n'a pas la vie facile).

Pas mal de chiens, un peu partout, très calme, ils dorment la plupart du temps.
La nuit venue, j'ai compris pourquoi, vu le bouquan qu'ils font, hurlant à la lune (non pas aboyer, vraiment hurler comme des loups), je comprends qu'ils soient fatigués le matin venu, les pauvres, grrrr... 

Comme déjà dit, les vues sont particulièrement agréables, pas toujours très dégagés, parfois le vent apporte un peu de brume mais la chasse tout aussi rapidement.

Alix est en forme, pas de surprise, elle dort une nuit de 10h, et ses batteries sont à 110%, comme d'hab.

En plus de ses plantations, Kursong est célèbre pour son Toy train, reconnu patrimoine de l'humanité par l'Unesco. C'est un train à vapeur qui grimpe de Siliguri (en aval) à Darjeeling (en amont). Pas un foudre de guerre, pour parcourir les 31km qui séparent Kurseong de Darjeeling, nous mettrons 3h!

Mais on en reparlera...

Evidemment, ce genre de machine nécessite un entretien méticuleux, enfin, un entretien en tout cas. 

Alors image choc. Maman m'a dit qu'elle trouvait que le Népal n'était pas très propre au vu des photos de notre précédent voyage. Ben je dois dire qu'ici, c'est la catastrophe. Les déchets s'amoncellent en bord de route, Naples ressemble à un parc naturel à coté, et les ruisseaux charient des tonnes de déchets.

Une personne nous ayant pris pour un petit bout de route (non, on ne fait pas du stop, il y a des jeeps qui montent la route et font office de taxi collectif, pas cher 10 roupies  par personne -65 roupies dont 1 euro-, mais rempli à ras bord (12-15 personnes?) des micro camionettes chinoises font office de taxi privé -plus cher 100 roupies le taxi- et enfin, ce brave homme, ami du proprio du Cochrane place qui nous a pris pour un bout de route, ravis de discuter avec nous. Je disais donc que cette personne se plaignait de l'état de son pays (c'est un ingénieur IT, pas vraiment représentatif je pense) niveau gestion des déchets, mais nous a dit que le sikkim était très différent, bien mieux à ce niveau.

Place au photo: au Népal, les vaches broutaient dans les immondices, ici ce sont les singes qui y trouvent leur pitance (quand ils ne viennent pas voler dans les cuisines). Ce genre de tas se trouve tous les 100m pour info. 

Sinon, ça reste très beau.

Les gens ne sont pas très riches faut dire, heureusement, la ve n'est pas trop chère: 2 euro pour un ( bon) plat dans un resto, un dixième de roupies la minute de communication gsm ( ça fait 11h de communication pour un euro, il n'y a pas d'erreur, j'ai redemandé confirmation), 22 roupies les 3h de train en seconde classe ( par contre la première classe coute une fortune à coté, 140 roupies! Plus de 2 euro!  On a fait les américains, on a pris la première quand même, on avait déjà donné au Sril Lanka pour la seconde classe, c'est typique, mais bon...)

Alix se met à la photo. Oui, je sais, encore un appareil différent, hum, on va dire que c'est pour avoir de belles photos N&B dans le cabient ;-)

En rentrant, on a rencontré des ceuilleuses de thé.

Elles ont des parapluis non pas pour se protéger de la pluie , mais bien du soleil.
Avec Alix, on a trouvé une autre méthode. 

Un vieux cimetière croisé en chemin. Bon, c'est pas super entretenu, mais la plupart des occupants sont là depuis plus de 100 ans, on ne va pas leur en vouloir...

Ce matin, avant de quitter Kurseong en train pour Darjeeling, on est descendu visiter la fabrique de thé (enfin, fabrique, centre de transformation/maturation, appelez ça comme vous voulez).

Un km plus bas que l'hotel, ça ne semble pas être grand chose dit comme ça, mais quand on voit la pente, croyez moi, c'est du sport!

Après la cueille, ils laissent les feuilles maturer pendant une journée. Ensuite, ils les font passer dans une machine qui les roule pour les réduire en charpie, puis ils leur font subir une sorte de torréfaction.

Enfin, une min d'oeuvre qualifiée trie le the ainsi obtenu à la main pour enlever les feuilles trop grande et les éventuels déchets qu'il resterait.

Enfin, ils exportent la majeure partie de la production car les indiens préfèrent un autre type de thé que celui fait dans la région, le thé d'Assam, dans lequel ils mettent du lait. 

coucou a tous,

Desolee pour le retard mais kurseong est perdu au milieu des theiers et l Internet ne passe que par grandes intermitences !

Nous sommes arrives hier, apres un tres long voyage (train jusque Amsterdam, vol jusque Delhi puis 6h d attente puis vol jusque Bagdogra mais avec une escale puis route "roller coaster" jusque Kurseong) mais la vue ici en vaut vraiment la peine. Le Cochrane Place est vraiment une chouette pension, la nourriture est excellente et tout le personnel est fou d'Alix.

Hier, on s est ballade dans les plantations. Aujourd hui, ballade au village puis de nouveaux les plantations et evidemment une degustation du "Queen of the Hill", la premierre cueillette, le meilleur des thes apparement. Et hummm, pour moi, un terrible soin du visage d'une grosse heure mais bon, il ne coutait que 8euros alors...

La, on vient de souper, un de ces curry! Alix a adore.

Elle va super bien, marche comme une pro et est tres sage. Par contre, un vrai moulin a parole !

Pas possible de vous illustrer ces deux premiers jours en images. On a "emprunte" l'ordi du boss. Demain, on devrait avoir du wifi.

Demain, on visite une Tea Factory puis on prendra le fameux toy train jusque Daarjeerling ou on passera une ou deux nuits.

Bonne soiree a tous !

Miss S.