Kalaw à Inle
Nous vous avions laissé à Kalaw avec une connection plutôt moyenne.
Quelques photos de la grotte aux xxx bouddha du village.
Et des roses de Noël qui semblent pousser ici comme des mauvaises herbes (tu coupes une branche, tu la piques dans le sol, et hop tu as un arbre)
J'en profite pour remercier tout le monde pour les divers messages, par mail ou commentaire, pour mon anniversaire. Merci à tous.
Parlons-en justement, comme certains le savaient déjà, pour mes 35 ans, dire de voir si mes vieux os étaient encore en état (suis certain qu'il y a déjà un peu d'arthrose, je sais pas où, mais il doit y en avoir), on a decidé de le "rough it a little", voir si la machine était encore en forme.
C'est parti donc pour un trek de deux jours, 37km (vraiment, oui oui) jusqu'au lac Inle.
Vu qu'on est des parents sympas, on a loué un cheval pour Alix (37km de marche, ça veut en général dire 1500m de marche et le reste sur mes épaules, bof tout de même)
Vous fiez pas à la mine de patibulaire du palefrenier, il a été adorable avec Alix durant les deux jours qui ont suivi.
Notez la superbe bombe de cavalière, sécurité avant tout.
Le cheval est un mâle se prénomant tine-tijn (phonétique, probablement tintin mais ils disent comme ça).
On s'attendait à un grand poney, mais non, c'est un vrai grand cheval, et Alix gère (vraiment bien au vu de la suite).
Le lonely disait trek relativement facile, mais à éviter durant la saison des pluies, de juillet à octobre, ces deux mois recevant le plus de précipitation.
Qu'à cela ne tienne, il n'a pas plu depuis notre arrivée en Birmanie, pas de raison que ça change. Ben tient, les chemins de plus en plus boueux auraient dû nous mettre la puce à l'oreille.
Certains passages se font délicats, malgré ses quatre pattes, le cheval par moment a un comportement bien plus proche d'une vieille BMW sous la neige que d'un Land Rover, et gratifie Alix de belles glissades moyennement controlées.
Honnetement, pas certain que je conseillerai cette aventure avec un petit bout, certainement pas s'il a la plus petite peur des chevaux ou un développement psychomoteur un peu moyen, plusieurs fois, je pense qu'à sa place, je serai tombé, mais elle se tenait ferme.
Mini Miss n'en avait cure, elle nous toise du haut de sa monture, et elle a les pieds propres, elle.
Même pas peur.
Pour nous, les choses sont différents, sur le coup de 11h45, le ciel se déchire et des litres d'eau nous tombent sur la tête, pas une petite drache belge, non, une vraie douche de par ici. K-Way ou pas, on est trempé, et les sentiers se font de plus en plus piégeux.
On s'arrête pour manger un bout/sêcher nos vêtements à même le feu/attendre la fin de la pluie, et c'est reparti pour quelques heures de marche.
Oui, ce n'est que pour nous trois.
Heureusement, malgé la boue et la pluie, les paysages, lorsque l'on est pas concentré sur nos pas, vallent vraiment la peine.
Mais ça se mérite (et encore, là j'ai l'air propre, et je vous ai épargné l'épisode sur les sangsues)
Notre première journée de marche touche à sa fin, 22km il parait, et nous rejoignons le village où une famille nous accueille pour la nuit.
La nuit est calme, faut dire que le soleil se couchant avant 18h et l'habitation dépourvue d'électricité (et bien entendu d'eau courante, douche à la bassine dehors, plaisir...), on est bien vite dans le lit.
La nuit a été bonne, Alix a un peu de mal à sortir de son lit douillet (hum).
On avait mis nos vêtements à secher sur le balcon, bonne idée, si on ne prend pas en compte la rosée du matin.
Et c'est reparti pour une séance de sêchage au coin du feu.
Un dernier au revoir à nos hôtes d'un soir et c'est reparti jusqu'au lac, en espérant éviter la pluie.
Les premières heures sont relativement faciles, les sentiers plutôt rocailleux ou sabloneux, ça avance bien.
Alix règne du haut de sa monture, elle est parfaitement à l'aise maintenant, jalousée des quelques randonneurs croisés en route, et attirant tout l'intérêt des locaux. Oui, je sais, elle n'a pas le pied dans l étrier, mais on a corrigé de suite.
N'oublions pas notre guide, le guitariste au regard ténébreux (en général plutôt tout sourire, et parlant parfaitement anglais, avec une bonne connaissance de la flore aussi). J'ai déjà fait la pub pour l'agence? A1 Trekking, on est plus que satisfait du service.
Et le nouvel ami d'ALix, comme quoi les apparences sont parfois trompeuses.
Quand je disais qu'il pleut fort ici, la dernière heure de marche s'est faite sous la pluie battante, regardez l'état du sol.
Non, on ne marche pas dans une rivière, c'est la route (et c'était bien pire avant, mais impossible de prendre une photo).
Notez, le gros avantage, c'est que l'on pu laver nos chaussures...
Vers 13h, nous sommes enfin arrivés sur les rives du lac Inle et, après quelques courses (une petite bouteille de rhum local, pour se réchauffer. Pas cher pas cher, 1000 kyats, sachant qu'avec deux coca et un sprite -pas question de boire ça pur- j'en ai eu pour 4000. Les 300ml de rhum au même prix que le coca, je me demande si je dois m'inquieter...) nous embarquons sur la barque qui nous conduira jusqu`à l'hotel.
Une petite heure de navigation.
Avec son gros moteur, ça ne traine pas, Alix, aux premières loges, a revétu son gilet de sauvetage "king size"au cas où.
Le peu que nous avons vu du lac semble plus que prometteur. On a posé nos sacs à l'Inle resort (quelque peu plus confortable, il faut avouer) et on vous reviendra pour plus d'info demain soir.