Tbilissi jour 1
Notre road trip s'est terminé ce matin en déposant notre voiture de location à l'agence de Tbilissi. Nous voilà donc pour deux jours dans la capitale géorgienne.
Sans perdre une minute, nous avons commencé la visite et franchement, on a bien marché ! La capitale est surprenante, elle reflète bien sa position entre l'Orient et l Occident. Il y a ici un peu de Paris, d Ispahan, de Saint-Petersbourg et d'Istanbul. Tbilissi était aussi une étape sur la route de la soie. Et pourtant, elle revendique sa volonté d'être intégrée dans l'union européenne. Ici comme partout depuis notre arrivée en Géorgie, nous voyons flotter le drapeau européen (et ici dans la capitale, pas mal de tags anti-russes).
La place de la liberté (nommée ainsi depuis l'indépendance de 1991). Clin d'œil aux montois avec le clinquant St Georges terrassant le dragon au dessus de la colonne.
Le parlement
Le magnifique dome peint de la cathédrale Sioni
Tbilissi mêle les style architecturaux avec brio : bâtiments d'inspiration mauresque, tsariste, classique et futuriste. Ici le pont de la paix.
Nous avons aussi fait un tour en bateau sur le fleuve Koura.
le téléphérique nous a permis de monter jusque la fortresse Narikala, vue splendide que la capitale.
Sur la colline de Solodaki, l'immense statue de Mère Géorgie (20m de haut) domine la ville. Elle tient dans une main une coupe de vin (symbole de l'hospitalité géorgienne) et dans l'autre un glaive (symbole de sa résistance face aux envahisseurs).
Passage par un ancien bazar.
Une petite pause devant la cathédrale nationale Sameba, mais sa visite sera pour demain.
Pain de maïs au fromage, sauce yaourt à la menthe. On s'amuse à prendre des mets aux noms incompréhensibles sur la carte. C'est la surprise quand ça arrive 😲
Fascinant alphabet géorgien. C'est totalement incompréhensible mais tellement joli!
15 août à Mtskheta
Nous avons aujourd'hui visitee la cathédrale de Svetitskhoveli à Mtskheta, à une vingtaine de kim d'ici.
Chef d'œuvre de l'architecture géorgienne, c'était le siège de l'église orthodoxe de Géorgie avant son transfert à Tbilissi (Mtskheta était alors la capitale du royaume de Kartli, IIIe-Ve siècles). Les deux églises de la ville sont classées sur la liste du patrimoine mondial. C'est ici que fut introduit le Christianisme en Géorgie grâce à Ste Nino (dont nous avons vu la tombe au Monastère pour femmes de Samtavoro) qui réussit à convaincre ses maîtres le roi Myrian et la reine Nana de se convertir (leurs tombeaux est aussi dans le monastère).
La cathédrale est entourée d'une enceinte. Elle date du XIe siècle mais l'édifice actuelle a été reconstruit sur une église datant du IVe siècle, peu après la conversion des souverains. C'est ici que les rois étaient couronnés, se mariaient et étaient enterrés. De magnifiques fresques ornent encore les murs. Nous avons eu la chance d'assister au baptême d'une petite fille et nous avons même reçu la bénédiction d'un pope (je vous laisse imaginer la tête d'Alix).
après-midi, nous avons profité de la piscine (il faut chaud !) avant de visiter le chais où nous logeons.
Ils pratiquent la production "à l'européenne" (en barriques et en cuves en inox) mais ils sont surtout très fiers de produire dans des jarres en terre cuite dans lesquels ils font tout macérer pendant plusieurs mois, en suivant la méthode traditionnelle géorgienne. Petite dégustation pour terminer évidemment !
Vardzia - Bordjomi
Matinée sportive à la découverte du site troglodyte de Vardzia, classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. . Ça en vaut vraiment la peine mais il faut de bonnes chaussures, pas le vertige et une bonne dose d'énergie car ça grimpe pas mal.
À son apogée, la ville, mi taillée dans la roche mi construire pouvait accueillir 50 000 habitants. Développée par le roi Georges III et sa fille, la fameuse reine Tamar, le site a été partiellement détruit par un tremblement de terre en 1283. Malgré les assauts des Iraniens, des Turcs et une position en zone interdite à l'époque soviétique, le site est relativement bien conservé. L'église de l'Assomption et ses fresques sont magnifiques. On passe par les habitations, les greniers, les caves à vin, les lieux de culte, les pharmacies ou encore des écuries en empruntant aussi des tunnels secrets (assez abruptes, sujets au vertige s'abstenir !).
À quelques kilomètres du site troglodyte (encore habité aujourd'hui par quelques moines), le monastère pour femmes de Vardja. Un cadre magnifique. Une religieuse est gentiment venue nous ouvrir la porte de l'église...
Nous avons ensuite repris la route pour la station thermale de Bordjomi, la plus célèbre des eaux en bouteille de la Géorgie mais avant cela de toute l'URSS.
La source d'eau a été découverte par un soldat russe pendant la conquête de la Transcaucasie en 1829. Un soldat souffrant de sévères maux d'estomac trouva une solution à ses douleurs en buvant cette eau minérale. Des médecins de St Petersbourg la testerent et lui attribuerent des vertus curatives. Des la fin du 19e siècle, elle fut mise en bouteille et distribuée dans l'empire. La ville devint un lieu de villégiature pour les Romanov et même pour des dirigeants soviétiques ensuite.
Bon, comme dirait Alix : pouah, elle pue ! L'eau est fortement souffree mais j'ai terminé ma première bouteille et j'en ai encore une pour demain. On verra si elle est si efficace sur les maux d'estomac 😜
Ce soir on dort dans un vignoble, fallait qu'on goûte !
Premier soir en Géorgie
Bon, je ne sais pas quoi vous dire.... On a testé à l'aveugle des plats aux noms imprononçables. A première vue (premier test gustatif plutôt), on préfère la cuisine arménienne à la cuisine géorgienne. Mais bon, on est peut être juste mal tombé... Ce n'était pas mauvais, mais c'était juste plus savoureux de l'autre côté de la frontière.
On a aussi testé le vin géorgien, grande fierté du pays. Il n'était pas mauvais, plutôt prometteur à la description mais comme il devait être servi autour de 10 degrés et que faute de glaçons, il avait la température ambiante (on tourne entre 30 et 40 en journée), on n'était pas dans les conditions optimales de dégustation de ce vin blanc.
On a demandé de plonger la bouteille dans un seau d'eau fraîche. Je pense qu'on n'aurait pas fait plus grande impression si on avait inventé la poudre à canon !
Allez, sur ce, je vous laisse....
Bonne nuit!
Rattrapage photo
Khor Virap, à quelques pas de la frontière turque.
Avec le mont Ararat en arrière plan, aujourd'hui en Turquie
A l'intérieur du monastère
Et sur le sommet adjacent
En plein été, la température dépasse régulièrement les 40°, une bonne partie de la végétation n'y survit pas.
Après quelques kilomètres dans une gorge sinueuse,
On arrive au monastère de Noravank, à deux pas de la grotte Areni (Sandrine a du mettre des photos)
Le lendemain, la route est longue pour rejointre Tatev, à deux pas de l'Azerbadjan
A nouveau, les paysages sont époustouflants.
Chemin faisant, on arrive au lac Sevan, plus grande étendue d'eau douce d'Arménie. En fait avec ses 1400km2, ce lac situé à 1900m d'altiitude est un des plus grands lacs d'altitude du monde (ici vue sur le monastère d'Hayravank).
Bien positionné sur la péninsule, le monastére de Sevanavank surpombe les eaux turquoises.
Un petit passage par Dilidjan nous fait passer par le monastère d'Haghartsine, dernier de nos monastères arméniens, et peut-être même dernier de ces vacances.
Nous voici donc en Georgie, froidement accueillis par la forteresse de Khertvisi
Cette parès-midi, c'est repos piscine, la suite demain.
Dimanche matin en Arménie/dimanche après-midi en Géorgie
Chouette petite déjeuner dans une boulangerie formant des personnes handicapées à Gyumri avant de reprendre la route pour passer la frontière.
Un poste frontière planté au milieu des champs.
À peine en Géorgie et déjà en visite.
La forteresse de Khertvisi, sur un promontoire stratégique surplombant deux rivières. C'est l'une des plus anciennes forteresses de Géorgie. Elle aurait déjà existé à l'époque d'Alexandre le Grand.
Elle a servi à se protéger des incursions mongoles, turques (la frontière est à moins de 15 km) et russes.
Comme Alix était un peu patraque (mais je vous rassure, elle va beaucoup mieux, pour preuve les dernières photos de ce post), nous avons reporté notre visite du site troglodyte de Vardzia à demain.
Nous logeons dans un très chouette hotel avec vue sur la montagne
et le site historique de Vardzia.Et cerise sur le gâteau, il y a une piscine !
Dernier jour de notre road trip en Arménie
Nous avons quitté la station de sport de Dzaghkadzor ce matin pour la péninsule de Sevan (une langue de terre avec deux monastères avec le lac de part et d'autre).
Après une petite trempette des pieds (la température de l'eau est de manière surprenante très agréable malgré le fait qu'il s'agit d'un lac de montagne, gelé la plupart de l'année), les maillots étant au fond de la valise.
Direction ensuite la petite Suisse arménienne, Dilidjan, un village de montagne prisé par l'aristocratie d Erevan et les riches russes à la recherche du bon air de la montagne et des bienfaits de l'eau de source.
À quelques kilomètres de là, le monastère de Hagartshin tranche par ses murs blancs, (jusqu'ici tous les monastères étaient en tuf rosr. Pas de pierres volcaniques ici mais une pierre locale claire). Nous avons eu beaucoup de mal à arriver au sommet car le site est pris d'assaut par les mariages. A la chaîne ici aussi.
Nous avons finalement rejoint la deuxième ville d'Arménie pour notre dernière soirée. Gyumri, la ville épicentre du tremblement de terre de 1988. Demain, nous reprendrons la route pour quitter l'Arménie et rejoindre la Géorgie.
Tatev
Une longue route, des paysages désertiques puis très verts, plein de lacets et des cols offrant une vue incroyable, voilà la route pour Tatev, un monastère aux confins de l'Arménie (derrière les montagnes, c'est l'Iran).
Ce n'est pas mon monastère préféré mais c'est la manière d'y arriver qui est insolite. Depuis une grosse dizaine d'année, le plus long télécabine du monde (Wings of Tatev) permet d'enjamber les gorges profondes. C'est franchement haut mais le matériel est neuf et sécurisant. Le télécabine parcourt les cinq kilomètres en 12 minutes. La première section est relativement impressionnante mais quand on passe dans la deuxième gorge, c'est carrément flippant. Et du coup, tout le monde crie 😂 bon, on monte quand même à 3200 m.
Je ne vous poste que quelques photos ce soir mais vous aurez une meilleure idée de la hauteur avec les photos de Nico.
Nous avons ensuite repris la route en sens inverse (une seule route mène à Tatev et elle est encombrée de dizaine de camions qui rejoignent l'Iran. Ça nous a pris moins de temps pour le retour, mettons ça sur le compte de la descente).
Nous avons ensuite pris la direction du Lac Sevan. De nouveau un col vertigineux (pensée spéciale pour Yolande, tu ne serais pas arrivée en haut même si la route est relativement large) et de l'autre côté, un tas de travaux. Bon là, je pense que le métier de conseiller en prévention n'existe pas dans ce pays. Les ouvriers travaillent sans casque, en tong, et sans mesure de sécurité. Et les conducteurs font vraiment n'importe quoi. C'est le premier qui avance qui passe.
Comme le lac ne nous tentait pas trop, nous avons continué notre route jusqu une station de ski. On vous dira demain à quoi ça ressemble car il faisait déjà noir quand nous sommes arrivés.
Le Wi-Fi étant de très mauvaises qualité, il m'est impossible de vous poster les photos aujourd'hui. Bonne nuit !