5h30 de voiture avec un bon chauffeur (j'étais heureusement devant sinon j'aurais retapisse le véhicule, que de lacets! )

et nous voilà à Metsia, dans le Grand Caucasse, point de départ de notre trek en montagne. Sur la route, le plus grand barrage de Géorgie et le troisième du monde. 

Aujourd'hui, après un repas roboratif (on est en montagne) essentiellement composé de flageolets (ça promet !) 

nous nous sommes promenés dans cette charmante station de montagne

et visité le musée (très belle collection archéologique, d'objets religieux et ethnographiques).

Il fait évidemment plus frais, Metsia est à 1500m et on a déjà eu deux averses et un bel arc en ciel (on avait presque oublié ce qu'était la pluie, plus une goutte depuis Varsovie et des températures très élevées)

. Demain, on commence à grimper et on estime notre trek à quatre jours. 

Mais d'ici là,

apero avec vue avant de boucler les sacs de rando. 

Un petit après-midi à Kutaisi, bien rempli ! 

A la lisière des collines d'Imeretie, du Grand Caucasse et de la Colchidie (la région de la toison d'or antique), Kutaisi ne manque pas de charme et nous avons testé ce qu'il y a de plus réputé dans cette ville : la cathédrale de Bagrati et la douceur de vivre au bord du fleuve Rioni (on continue notre découverte des vins géorgiens) 

La Hoegaarden a beaucoup de succès en Géorgie. Je n'ai pas résisté à prendre en photo ce bar où flotte nos couleurs mais surtout pour la traduction en alphabet géorgien (bon, il n'y a pas que la bière parce que le chauffeur de taxi nous a demandé d'où on venait. Ah Belgique, football, Anderlecht !) 

On aime bien les téléphériques dans ce pays (tout comme les grandes roues, mais c'était pareil en Arménie et je pense que c'est une distraction typique des ex-pays "soviétiques". On a tous une image un peu glauque de la grande roue de Tchernobyl, non ?). Le téléphérique de Kutaisi est bien moins moderne que celui de Tbilissi mais c'est charmant et on ose à peine respirer quand il démarre de peur qu'il se décroche ! 

Et le soir, pour remonter à notre pension, il était illuminé !

La cathédrale de Bagrati. 

Alors là c'est franchement un édifice très bizarre. Construite au XIe siècle, elle a été détruite par les invasions ottomanes. Jusque 2010, ce n'était qu'on tas de pierres, une ruine utilisée symboliquement pour montrer les destructions causées par l'envahisseur. Puis en 2012, elle a été complètement reconstruite suite à la volonté du président de l'époque de relancer le tourisme. La cathédrale d'aujourd'hui mêle donc les vielles pierres, des neuves et des éléments modernes comme le verre et le métal. A côté de la cathédrale, on trouve encore les restes du château et de l'enceinte. 

les locaux aiment aussi les parcs d'attraction (on est bien loin de Walibi, ce sont juste quelques manèges mais nous avons découvert le même concept hier à Tbilissi et ça a beaucoup de succès). Une petite touche parisienne.,à quelques pas de notre logement du jour (mais je vous rassure, suffisamment loin pour ne pas être dérangés par les lumières et le bruit. Nous sommes ici sur les hauteurs de Kutaisi. 

demain, une longue route nous attend encore pour nous mener dans la montagne. Bonne nuit ! 

Nous avons pris le train ce matin pour Kutaisi. L'idée est de rejoindre Metsia pour le départ de notre randonnée mais vu la distance encore à parcourir, la deuxième partie de la route sera pour demain.

Un aperçu de notre trajet en train, Près de six heures, sans climatisation donc les voyageurs descendent prendre l'air sur les voies à chaque arrêt !

8.80 euro pour nous trois, tarif imbattable ! 

Le train reste définitivement mon moyen de déplacement préfère ! 

Jour spécial où nous ne sommes pas là pour te fêter mais on se rattrapera !

75 gros bisous ! 

Ce matin, nous avons testé le métro pour aller acheter nos billets de train et le funiculaire qui nous a conduit sur les hauteurs de la capitale. De là, nous avons suivi un sympathique chemin de randonnée qui permet de redescendre dans la vieille ville. C'était très sympa même si Alix commençait à en avoir un peu marre, c'était assez long. 

Dans le métro:1000x plus bruyant et agité que le métro bruxellois mais ici, on n'est pas serré comme des sardines ! 

Le funiculaire réalisé par une compagnie belge, cocorico ! 

La rando, au milieu des pins...

Nous avons ensuite visité la fortresse et l'église St Nicolas. 

Une bien bizarre tour de l'horloge réalisée en 2010.

Pause lunch avec un invité surprise (j'ai eu le malheur de laisser tomber un morceau de thon... Il ne nous a plus quitté !) 

Ceci n'est pas une œuvre de René ! 

Comme Tbilissi, veut dire "eau chaude", je n'ai pas put m'empêcher de tester les bains d'eau chaude souffree.

C est vraiment chouette (Alternance de bains chauds et de douches froides. En prime, je ne suis offerte un massage du corps à la mousse par une mamouchka géorgienne qui devait faire deux fois mon poids. C'était vivifiant mais très chouette). J'étais complètement lessivée en sortant ! 

En rentrant, j'ai trouvé la route effondrée devant l'hôtel. Hier c'était le mur du bâtiment d à côté qui était tombé... Heureusement, on part tôt demain matin.

Le mythe de l'employé communal est universel. Ici, un camion de la régie des eaux est arrivé vers 22:00 (alors que l'effondrement s'est produit dans la journée) et là ils se tâtent et chipotent un peu mais la dame de la réception nous a déjà prévenu qu'ils comptaient faire du bruit toute la nuit. 

Ils viennent de passer à la vitesse supérieure, la nuit va être bruyante ! 

Nous prendrons le train pour nous rapprocher de la montagne point de départ de notre trek. 

Dernier point de vue sur Tbilissi,du toit de l'hôtel. 

Vue de notre petit balcon 

Notre road trip s'est terminé ce matin en déposant notre voiture de location à l'agence de Tbilissi. Nous voilà donc pour deux jours dans la capitale géorgienne.

Sans perdre une minute, nous avons commencé la visite et franchement, on a bien marché ! La capitale est surprenante, elle reflète bien sa position entre l'Orient et l Occident. Il y a ici un peu de Paris, d Ispahan, de Saint-Petersbourg et d'Istanbul. Tbilissi était aussi une étape sur la route de la soie. Et pourtant, elle revendique sa volonté d'être intégrée dans l'union européenne. Ici comme partout depuis notre arrivée en Géorgie, nous voyons flotter le drapeau européen (et ici dans la capitale, pas mal de tags anti-russes). 

La place de la liberté (nommée ainsi depuis l'indépendance de 1991). Clin d'œil aux montois avec le clinquant St Georges terrassant le dragon au dessus de la colonne. 

Le parlement 

Le magnifique dome peint de la cathédrale Sioni

Tbilissi mêle les style architecturaux avec brio : bâtiments d'inspiration mauresque, tsariste, classique et futuriste. Ici le pont de la paix. 

Nous avons aussi fait un tour en bateau sur le fleuve Koura. 

le téléphérique nous a permis de monter jusque la fortresse Narikala, vue splendide que la capitale. 

Sur la colline de Solodaki, l'immense statue de Mère Géorgie (20m de haut) domine la ville. Elle tient dans une main une coupe de vin (symbole de l'hospitalité géorgienne) et dans l'autre un glaive (symbole de sa résistance face aux envahisseurs). 

Passage par un ancien bazar. 

Une petite pause devant la cathédrale nationale Sameba, mais sa visite sera pour demain. 

Pain de maïs au fromage, sauce yaourt à la menthe. On s'amuse à prendre des mets aux noms incompréhensibles sur la carte. C'est la surprise quand ça arrive 😲

Fascinant alphabet géorgien. C'est totalement incompréhensible mais tellement joli!

Nous avons aujourd'hui visitee la cathédrale de Svetitskhoveli à Mtskheta, à une vingtaine de kim d'ici. 

Chef d'œuvre de l'architecture géorgienne, c'était le siège de l'église orthodoxe de Géorgie avant son transfert à Tbilissi (Mtskheta était alors la capitale du royaume de Kartli, IIIe-Ve siècles). Les deux églises de la ville sont classées sur la liste du patrimoine mondial. C'est ici que fut introduit le Christianisme en Géorgie grâce à Ste Nino (dont nous avons vu la tombe au Monastère pour femmes de Samtavoro) qui réussit à convaincre ses maîtres le roi Myrian et la reine Nana de se convertir (leurs tombeaux est aussi dans le monastère). 

La cathédrale est entourée d'une enceinte. Elle date du XIe siècle mais l'édifice actuelle a été reconstruit sur une église datant du IVe siècle, peu après la conversion des souverains. C'est ici que les rois étaient couronnés, se mariaient et étaient enterrés. De magnifiques fresques ornent encore les murs. Nous avons eu la chance d'assister au baptême d'une petite fille et nous avons même reçu la bénédiction d'un pope (je vous laisse imaginer la tête d'Alix). 

après-midi, nous avons profité de la piscine (il faut chaud !) avant de visiter le chais où nous logeons.

Ils pratiquent la production "à l'européenne" (en barriques et en cuves en inox) mais ils sont surtout très fiers de produire dans des jarres en terre cuite dans lesquels ils font tout macérer pendant plusieurs mois, en suivant la méthode traditionnelle géorgienne. Petite dégustation pour terminer évidemment ! 

Matinée sportive à la découverte du site troglodyte de Vardzia, classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. . Ça en vaut vraiment la peine mais il faut de bonnes chaussures, pas le vertige et une bonne dose d'énergie car ça grimpe pas mal. 

À son apogée, la ville, mi taillée dans la roche mi construire pouvait accueillir 50 000 habitants. Développée par le roi Georges III et sa fille, la fameuse reine Tamar, le site a été partiellement détruit par un tremblement de terre en 1283. Malgré les assauts des Iraniens, des Turcs et une position en zone interdite à l'époque soviétique, le site est relativement bien conservé. L'église de l'Assomption et ses fresques sont magnifiques. On passe par les habitations, les greniers, les caves à vin, les lieux de culte, les pharmacies ou encore des écuries en empruntant aussi des tunnels secrets (assez abruptes, sujets au vertige s'abstenir !). 

À quelques kilomètres du site troglodyte (encore habité aujourd'hui par quelques moines), le monastère pour femmes de Vardja. Un cadre magnifique. Une religieuse est gentiment venue nous ouvrir la porte de l'église... 

Nous avons ensuite repris la route pour la station thermale de Bordjomi, la plus célèbre des eaux en bouteille de la Géorgie mais avant cela de toute l'URSS. 

La source d'eau a été découverte par un soldat russe pendant la conquête de la Transcaucasie en 1829. Un soldat souffrant de sévères maux d'estomac trouva une solution à ses douleurs en buvant cette eau minérale.  Des médecins de St Petersbourg la testerent et lui attribuerent des vertus curatives. Des la fin du 19e siècle, elle fut mise en bouteille et distribuée dans l'empire. La ville devint un lieu de villégiature pour les Romanov et même pour des dirigeants soviétiques ensuite. 

Bon, comme dirait Alix : pouah, elle pue ! L'eau est fortement souffree mais j'ai terminé ma première bouteille et j'en ai encore une pour demain. On verra si elle est si efficace sur les maux d'estomac 😜

Ce soir on dort dans un vignoble, fallait qu'on goûte ! 

Bon, je ne sais pas quoi vous dire.... On a testé à l'aveugle des plats aux noms imprononçables. A première vue (premier test gustatif plutôt), on préfère la cuisine arménienne à la cuisine géorgienne. Mais bon, on est peut être juste mal tombé... Ce n'était pas mauvais, mais c'était juste plus savoureux de l'autre côté de la frontière.

On a aussi testé le vin géorgien, grande fierté du pays. Il n'était pas mauvais, plutôt prometteur à la description mais comme il devait être servi autour de 10 degrés et que faute de glaçons, il avait la température ambiante (on tourne entre 30 et 40 en journée), on n'était pas dans les conditions optimales de dégustation de ce vin blanc.

On a demandé de plonger la bouteille dans un seau d'eau fraîche. Je pense qu'on n'aurait pas fait plus grande impression si on avait inventé la poudre à canon !

Allez, sur ce, je vous laisse....

Bonne nuit!