Inle lake

Depuis deux jours, nous avons posé nos sacs sur les rives du Lac Inle, à l'est de la Birmanie.

Sandrine vous a déjà touché un mot de la journée d'hier, je n'y reviendrai pas ( à l'occasion, je posterai l'une ou l'autre photo, mais vu la lenteur de l'internet, ça peut attendre un peu).

Aujourd'hui, nous avions réservé un petit bateau à moteur pour un journée entière d'excursion autour du lac.
Il est full option, siège en bois, moteur diesel pétaradant à 92dB, parapluie intégré et gilet de sauvetage.

                             

Sur le lac, on rencontre les pêcheurs manoeuvrant leur barque à la force d'une seule jambe, particularité unique au monde qui leur a valu de devenir le symbole d'Inle.

Plusieurs arrêts sont prévus dans les villages disséminés autour du lac (on ne les a pas tous fait, plus de 200 villages et le lac fait tout de même plus de 120km2). En général, composés de maisons en bambou posées sur pilotis. Par moment, ça rappelle un peu la visite que l'on avait fait au Cambodge pour ceux qui suivent le blog de longue date.

La location de la barque n'était pas cher, pour rentabiliser un peu, on a droit à la visite de quelques fabriques, j'imagine qu'ils touchent une petite commission sur les éventuelles ventes. Mais étonnement pas de pression pour l'achat (vraiment) et au final, c'était plutôt intéressant.

D'abord une fabrique de papier (enfin, on a surtout vu l'étape où l'on réduit la plante en charpie à grand coup de marteau)

Une petite pause pour se sustanter, Alix essaie d'améliorer sa technique de gestion des baguettes, mais il y a encore pas mal de progrès à faire.

On a aussi visité le classique atelier de tissage.
Chose inhabituelle, ils font ici des tissus à base de fleur de lotus. En prenant la tige et en la brisant, on obtient de fins filaments; ceux-ci sont assemblés pour former un fil qui sera utilisé pour tisser un tissu.

Vu que ça prend un temps fou, ce tissu est très cher, mais, à notre avis, très grossier (le fil est épais et irrégulier) et au contact peu agréable (très végétal). Difficile de justifier un coût bien supérieur à celui de la soie, mais j'imagine que ça doit se vendre...

Une petite forge aussi, où l'on transforme le minerai d'argent pour en faire des bijoux.

Le minerai

La forge activée par un grand soufflet

Et les bijoux locaux.

Pour terminer le tour des différentes fabriques (oui, il y en a eu quatre au total!), on a visité une manufacture de cigare.

Ici, rien à voir avec les cigares cubains (les prix non plus), on fait dans l'exotique, et vas-y que je te mets du miel, de la cannelle, du mais et de la pâte de riz pour te coller le tout.

Vu que je ne veux vexer personne, je suis toujours la victime toute désignée pour tester les trucs bizarres, que ce soit nourriture, boisson (à ce propos, il me semble que demain il y aura un alcool de riz à goûter) ou autre.

Ici, l'autre, c'est ce drôle de cigarillo qui sent le sucre.

Et beh ma foi, ça se laisse fumer ce truc. Ca ne goutte pas du tout le tabac, le contraire serait étonnant, c'est très léger (en le fumant comme un cigare du moins, sans avaler donc) et très parfumé. Pour une fois, un bon essai, j'ai même pu convaincre madame!

                            

Oui, je sais, c'est du propre, mais bon, un demi-cigarillo, je suis certain que les éventuels méfaits causés seront largement compensés par les 3 semaines passées loin des émissions des diesels sur nos routes.

Et non, ce ne sont pas des cigarillos qui font rire, enfin pas que je sache.

Sinon, bien entendu, on n'a pas fait que des magasins, faut pas déconner.

Alors, on a donc aussi eu notre part de temples/pagodes/monastères avec son lot de rencontres sympathiques. 

                               

Ces gros trucs boursoufflés ne sont pas des Vénus stéatopyges mais des Bouddha recouvert de petites feuilles d'or. Au fil des années (siècles?), ils en sont devenus méconnaissables.

La prochaine fois, je prends un piolet pour partir, vu le nombre de statues recouvertes d'une énorme couche d'or croisées sur notre route, un petit coup de pic de-ci de-là, personne ne verra la différence et on devrait rapidement amasser de quoi ne plus devoir travailler.

Enfin, la journée se termine par une ballade entre les différentes plantations qui entourent le lac, sur des ilots artificiels, des jardins flottants fabriqués par les habitants.